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Procès-verbal de l’assemblée générale de 2015

Procès-verbal de l’assemblée générale du 28 février 2015 « Les Amis de Jean Guéhenno ». L’assemblée générale de l’association « Les Amis de Jean Guéhenno » s’est tenue le samedi 28 février, au Couvent des Urbanistes, à Fougères.


Étaient présents : Claudine Bachelier et Patrick Bachelier, Yves Bourel (journaliste à La Chronique républicaine de Fougères), Marie-Yvonne et Henri Caillère, Jacques Crochet, Claude Delafosse, Nelly et Michel Évrard, Jean-Paul Gallais, Danielle Gautier, Évelyne Gautier-Le Bail (adjointe au maire de Fougères pour le patrimoine et le tourisme), Marcel Hodebert, Jean-François Helleux, Maria Kouyaté, Anne-Marie et Loïc Le Bail (Société des Amis de Louis Guilloux), Michèle et Alain Mourot-Laborne, André Marivin, Jean-Claude Montembault, Maryvonne et Jean-Kely Paulhan, François Roussiau, Alexandre Saintin, Jean et Madeleine Samoël, Jacques Thouroude, Betty Trubert.

Absents excusés : Julien Bachelier, Georges Bougeard, David Ball, Guy Durliat, Charlène James, Florent Le Bot, Bertrand Le Port, Paulette et Roger Messié, Philippe Niogret, Jacqueline Paulhan (Sociéte des Amis de Jean Paulhan), Serge Prioul, Joseph Rémy, Guy Sat, Patricia Sustrac (Société des Amis de Max Jacob).

Ordre du jour :


1 – Rapport moral et rapport d’activité pour l’exercice 2014-2015
2 – Rapport financier et bilan
3 – Rapport d’orientation
4 – Questions diverses.

Le Président Jean-Kely Paulhan, après avoir souhaité la bienvenue à l’assemblée, présente Alexandre Saintin, agrégé d’histoire, doctorant, qui ouvre notre séance par une communication : Les lettres française en voyage, voir l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie.

Alexandre enseigne en lycée depuis une dizaine d’années et vient d'achever une thèse sur les totalitarismes fasciste et nazi, leur perception chez les intellectuels français de l'entre-deux-guerres, qui sera soutenue en avril 2015. Il participe également aux actions de formation des professeurs de son académie et a publié récemment dans Le Débat un important article sur l’enseignement de l’histoire au lycée.

Il poursuit ses recherches sur les lettres françaises des années 20 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le rôle de l'intellectuel dans la cité, son audience et ses aspirations, son instrumentalisation par le politique font aussi partie de ses centres d'intérêt.

 

1 – Rapport d’activité pour l’exercice 2013-2014

En préambule, l’ensemble du bureau a rendu hommage à Philippe Rospabé, neveu d’Annie et de Jean Guéhenno décédé le 20 juillet dernier, fidèle soutien de l’association, ainsi qu’à Louis Lebossé, décédé le 4 décembre. Louis Lebossé était, entre-autres, secrétaire de la Société d’Histoire et d’Archéologie du Pays de Fougères ; au titre de ses différents mandats associatifs, la médaille de la Ville de Fougères lui avait été remise en septembre dernier.

 

1/1 Jean Guéhenno s’est invité au Couvent du 28 juin au 28 septembre 2014

La Ville de Fougères a mis en place pendant trois mois une exposition temporaire dans un superbe écrin : le Couvent des Urbanistes[1]. L’exposition, du 28 juin au 28 septembre, avait pour thème « Jean Guéhenno ? Un homme d’aujourd’hui. »
Dès l'entrée, nous étions accueillis par des correspondants illustres : Louis Aragon, André Breton, Jean Cocteau, Paul Éluard, Charles de Gaulle, François Mauriac, Henry Miller, Marguerite Yourcenar, Stefan Zweig, et... Louis Guilloux, l'autre fils de cordonnier breton.
L’espace biographique nous présentait quatre visages de Guéhenno : Jean Guéhenno une jeunesse déterminante, Jean Guéhenno un professeur passionné, Jean Guéhenno un journaliste libre, Jean Guéhenno un écrivain humaniste.
Une vidéo (archives de l’INA) permettait de «  retrouver » sa  voix si caractéristique, notamment son interview à l’occasion du centenaire de Romain Rolland.
Dans cet espace, un tableau retraçait la biographie et la bibliographie de Guéhenno.
L’ancienne chapelle (le chœur des religieuses) était divisée en cinq espaces thématiques séparés par des panneaux reproduisant une photo illustrée  par une citation :

  • Défendre la paix : « Nous partons en guerre […] pour tous ceux qui croient qu’il est de grandes œuvres de paix à protéger et que la guerre est un désastre. » La Jeunesse morte, Éditions Claire Paulhan, 2008.
  • Construire l’Europe : « Il n’y aura de véritable Europe que lorsque nous pourrons nous dire Européens comme nous nous disons Français, Allemands, etc.. » Le Figaro, « Notre destin d’Européens », 21 avril 1977.
  • Croire en l’homme : « L’humanisme est une foi, une foi en l’homme. C’est une religion de l’homme. » Caliban et Prospero, 1969.
  • Changer « sa »vie : « Former un homme, c’est préparer le règne de la liberté. » Ouest-France, « L’Égalité des chances », 3 mars 1978.
  • Revenir à son enfance : « On ne revient pas de certaines impressions de son enfance. Elles fixent les couleurs de l’âme. » Ce que je crois, 1964. 

À l’intérieur de ces espaces des casques permettaient d’écouter des lectures de textes enregistrés et des extraits d’émissions littéraires (« Lectures pour tous » ; « Ouvrez les guillemets »).

Une forêt de citations complétait cet espace thématique.

Une citation au hasard: « Il crachine doucement quelques fois, mais un vrai Breton vous assurera que la Bretagne n’est jamais plus belle que dans ces moments où des voiles ténus tombent du ciel comme du plafond d’un théâtre pour rendre à la réalité son mystère. », Le Figaro, « De St Tupetu à l’Acropole », 24 août 1956.

Fréquentation : en trois mois 1774 personnes se sont déplacées, contre 4 500 en 2014 pour l’exposition sur la chaussure à Fougères (détail par mois : 447 en juillet ; 589 en août ; 738 en septembre dont  266 lors des deux Journées du Patrimoine).

Un regret : seuls trois établissements scolaires se sont déplacés : le lycée Jean Guéhenno (les professeurs de français avaient préparé un questionnaire que chaque élève devait compléter) ; le lycée professionnel Guéhenno et l’école Du Guesclin.

Le livre d’Or a recueilli 81 commentaires. Parmi les visiteurs : deux Anglais ; une Américaine ; une Martiniquaise et une Allemande (« il faudrait que Jean Guéhenno soit plus connu en Europe. »)

Dans l’ensemble les commentaires sont très élogieux : 40 personnes (sur 81) ont qualifié cette exposition de « belle », voire « très belle ». Seuls deux visiteurs ont regretté l’absence de référence au « compagnonnage ».

Neuf personnes avaient l’intention de relire les livres de Guéhenno.

(La librairie Mary, au centre de la ville, a vendu pendant cette période : 7 Cahiers n° 4 ; 10 à 15 ex. Journal des Années noires ; 20 à 30 ex. de Changer la vie, 5 ex. La Jeunesse morte.)

18 personnes ont mentionné que Jean Guéhenno était un « homme d’aujourd’hui ».

Classement suivant les thèmes : Humanisme (14) ; Origines (Fougerais-10) ; Paix (7) ; Europe(5) ; Éducation (3).

Anecdotes :

► Pour certains, l’expo est un lieu de revendication : « Guéhenno avait la chance d’avoir accès à la bibliothèque municipale le dimanche. À quand pour nous ? Faisons revivre l’égalité des chances. »

► Pour d’autres, c’est une occasion de dialoguer : ainsi à un couple briochin qui s’interrogeait “Où sont l’éducation et l’apprentissage qui ouvrent à la curiosité chez la jeunesse, des choses si chères à Jean Guéhenno ?”, une Iséroise répondait : “ Mais si, il y a des enseignants qui ont à cœur de faire découvrir le monde aux jeunes, de les faire réfléchir…”

Amis de Jean Guéhenno : espace « actualités » :

Un espace « actualités » avec table et fauteuil était réservé aux  Amis de Jean Guéhenno.

Deux panneaux : Côté mémoire  (revue Le Pays ; le théâtre vivant ANALIV et la création de notre association en 2004) et …Quoi de neuf ? (les Cahiers ; les autres parutions ; les conférences et spectacles ; les expositions…).

15 personnes ont répondu à notre questionnaire intitulé : « Votre avis nous intéresse » :

Question 1 : Qu’évoque pour vous le nom de Jean Guéhenno ? (Avant l’exposition ; après)
Écrivain (7) ; académicien (5) ; Fougerais (5).

Question 2 : Avez-vous lu des ouvrages de lui ? Lesquels ?
► Non : 7/15.
► Changer la vie (6).

Question 3 : Considérez-vous que cet « ancien employé d’usine devenu académicien » est resté fidèle à ses origines ?
► Oui : 13 sur 15.
► Oui, mais il  a pris ses « distances » (2).

Question 4 : Quelles sont les valeurs que Guéhenno défendait et qui vous semblent toujours d’actualité ?
Humanisme (8) ; pacifisme (7) ; éducation (7).

Question 5 : Que représente-t-il pour vous aujourd’hui ?
Un humaniste (2) ; un écrivain à découvrir (2) ; une pensée moderne ; un précurseur, un visionnaire ; un homme « lumineux ; un chemin à explorer ; un modèle pour les jeunes ; un homme exceptionnel ; un révolté ; un exemple à suivre.

Question 6 : Comment expliquez-vous que Guéhenno soit tombé dans un « relatif » oubli ?
► Absence de communication, d’information sur son œuvre (3).
► L’époque actuelle : réponses toutes faites, lectures faciles, « vu à la télé ».
► Guéhenno n’était pas un romancier à succès.
► Le système scolaire.

Question 7 : Connaissiez-vous l’association « Les Amis de Jean Guéhenno » ?
► Oui : 8, dont un : « je la situais » !
► Non : 7.

Question 8 : Que proposeriez-vous pour mieux « faire connaître » Jean Guéhenno ?
► Des actions que nous pratiquons ou que nous avons pratiquées :
    ● Lectures publiques (visites insolites du quartier de Bonabry où a vécu  Guéhenno)
    ●  Interventions dans les écoles (lycée Jean Guéhenno).
    ●  Travail avec les librairies locales (librairie Mary).
    ●  Colloques : « Jean Guéhenno, guerres et paix », Paris, 2008.

► Une biographie : cf Guéhenno de Patrick Bachelier et Alain Gabriel Monot, La Part commune, 2008.
    ► Un site Internet.
    ►  Un « musée » : cf projet de la Ville de Fougères (voir rapport d’orientation 3/3).

► Des propositions originales : émission France 5 « La grande librairie » ; des lectures à la radio ; un documentaire diffusé dans les réseaux télévisés et cinématographiques.

► Un avis nostalgique : davantage de textes sur Guéhenno dans les manuels scolaires. Pour rappel, Paul Phocas dans Prospero chez les jeunes Caliban avait recensé, de 1935 à 1990, 850 ouvrages scolaires et 2434 citations faisant référence à l’œuvre de Guéhenno.

► Un constat désabusé : « Toutes les associations d’écrivains font un travail remarquable mais qui ne touche que les convaincus. »

► Un avis insolite : « Je ne sais pas, je vais déjà chercher à le connaître moi-même pour moi-même. »

►  Un souhait majeur : Faire vivre l’exposition (6 personnes sur 15).

La meilleure conclusion :
Jean-Marie, le fils de Jean Guéhenno, a noté sur le livre d’or le 14 août : « Merci pour cette exposition si intelligente, qui fait vivre mon père et montre combien ses idées sont pertinentes. » 

 

1/2 publication de La Jeunesse morte, (1 500 ex.) aux Éditions Claire Paulhan. L’éditrice a fait le point : au 31 décembre 2014, on en était à 800 exemplaires sortis exactement, pas vraiment d’effet commémoration du centenaire de la Guerre de 14-18… L’éditrice avait prévu l’impression d’un bandeau signalant le rapport du roman avec l’événement ; à notre connaissance cette impression n’a pas été faite, nous allons relancer cette idée.

 

1/3 Cahier n°1, tirage 240 ex., vendus 53, adhérents 86, autres, remises promotionnelles 81.
Cahier n°2, tirage 240 ex., vendus 28, remis aux adhérents 101, autres, remises promotionnelles 60. Cahier n°3, tirage 200 ex., vendus 15, remis aux adhérents 104, remises promotionnelles 32.
Cahier n°4, tirage 200 ex., vendus 12, remis aux adhérents 88, remises promotionnelles 25.

 

1/4 Le travail fastidieux de la transcription du manuscrit du Journal des années noires, continue, voir rapport d’orientation (3/5).

 

1/5 Fin juin 2014, nouvelle publication du Journal des années noires chez Gallimard dans la collection Folio avec un index, des notes, une nouvelle biographie. Ouest-Francea signalé cette publication le 2 août 2014.

 

1/6 Parution de Diary of the Dark Years, 1940-1944, (3 000 ex.), traduction du Journal des années noires de Jean Guéhenno par David Ball. Le  New-York Times, sous la plume d’Alice Caplan, a consacré un article élogieux à cette publication. Nous lui consacrerons dans le Cahiern°5 une revue de presse. 

 

1/7 Nous avons fourni les renseignements et les contacts nécessaires à l’architecte qui suivait les travaux de construction pour le nouveau collège de Crévin (Ille-et-Vilaine), qui, à la demande des élus, souhaitait faire figurer dans le hall du nouveau collège des portraits d’illustres écrivains bretons. 

 

1/8 Nous avons fourni les éléments afin que la photographie de Guéhenno, prise en mars 1915 dans les tranchés, puisse être reprise dans le cadre d’une exposition temporaire du 20 septembre au 23 novembre 2014, intitulée « Les régiments de Maine et Loire en 1914, à Angers ».

Dans le courant du mois d'août 1914, ce sont près de 20 000 hommes qui quittent le Maine-et-Loire pour le front : fantassins aux pantalons garance, artilleurs armant le fameux canon de 75, sapeurs du génie militaire, dragons aux casques étincelants s'en vont sous les hourras des Angevins et des Choletais.

L'exposition temporaire était proposée par le Musée du génie : mannequins, objets et photos, issus des réserves du musée et de collections privées, évoquant le départ et les premiers combats des régiments de Maine-et-Loire en 1914.

La photographie mise en place (agrandie, 80 x 60), depuis les journées du patrimoine du 20 septembre, était à côté d'une tenue de sous-lieutenant du 93 RI, remplacée fin octobre par une tenue de sous-lieutenant du 77 RI identique à celle que Guéhenno portait en partant de Cholet en août 1914. 

Les autorités (Préfet, Président du Conseil général de Maine-et-Loire, Municipalité) ont particulièrement apprécié cette photographie.

Le Chef de bataillon C. Carichon, commissaire de l'exposition, nous a adressé ses remerciements. 

 

1/9 Le 4 octobre dernier,  François Roussiau a participé au Salon du livre de Liffré. Il a fait connaître notre association auprès du public et a vendu un ex. de La Jeunesse morte, 2 ex. du Journal des années noires, 1 ex. du Journal d’un homme de 40 ans. 

 

1/10 Claire Paulhan a représenté notre association au Salon de la revue à Paris les 11 et 12 octobre derniers,  bilan positif puisque nous avons un nouvel adhérent et ont été vendus : 1 ex. Cahier n°2 et 1 ex. Cahier n°4. Cette année, il est possible que nous louions la moitié d’un stand.

 

2 – Rapport financier et bilan 2014

DÉPENSES 2 763,11 €
ACHATS 233,53 €
Fournitures de bureau 233,53 €
SERVICES EXTÉRIEURS 1 943,24 €
Photocopies 115,46 €
Primes d’assurances 363,44                                                                     
Documentation (Cahiers) 1 464,34€
AUTRES SERVICES EXTÉRIEURS 559,94 €
Transports déplacements bénévoles 153,70 €
Frais de timbres 303,24 €
Cotisations diverses 103,00 €

CHARGES FINANCIERES 26,40 €
Frais financiers 26,40 €
RECETTES 3 376,00 €
VENTE de PRODUITS 161,00 €
Publications (Cahiers) 161,00 €
SUBVENTIONS D'EXPLOITATION 1 250,00 €
Subvention Ville de Fougères 250,00 €
Subvention Centre national du Livre 1 000,00 €
APPORTS ADHÉRENTS 1 965,00 €
Cotisations 1 965,00 €

RÉSULTAT de l'EXERCICE
Bénéfice : 612,89 €
Solde créditeur au 31 décembre 2014 : 2 377,15 €
Nous disposions de 5 557,13 € sur le compte épargne au 31/12/2014 (avec les intérêts).

86 adhérents étaient à jour de leur cotisation au 31 décembre 2014 sur 93 membres. Pour mémoire : 78 en 2012, 85 en 2013.
Situation au 28 février 2015 : solde créditeur de 3 342 €, 66 adhérents sur 93 ont réglé leur cotisation.

CONDITIONS D’ADHÉSION EN 2016
Membre individuel : 20 € (ou plus), couples : 35 € (ou plus), membre bienfaiteur : 35 € (ou plus), étudiants ou cas particuliers : 10 €.

 

3 – Rapport d’orientation

3/1 Préparation par Guy Sat de la publication (sans doute chez l’éditeur Claire Paulhan après lecture du manuscrit) de la correspondance d’André Chamson et de Jean Guéhenno avec la collaboration de Micheline Cellier-Gelly, auteure de la biographie d’André Chamson, parue chez Perrin en 2001 ; ainsi que de la correspondance Guéhenno/Mauriac. En préparation la correspondance Daniel Halévy et Jean Guéhenno.

Quelques précisions de Guy Sat :

1) Guéhenno-Chamson : le texte de l’introduction a été envoyé fin décembre à Micheline Cellier (texte qu’elle avait commencé et que j’ai repris). Avant d’envoyer l’ensemble du travail à l’éditrice, un nouveau rendez-vous est prévu pour mettre au point les détails.

2) Guéhenno-Mauriac : stade de l’introduction.

3) Guéhenno-Halévy : une semaine en février pour repérer dans le fonds Halévy les lettres de Guéhenno.

 

3/2 Souhait de notre association de la pose d’une explication/traduction quelconque à l’intérieur de la médiathèque rappelant la citation utilisée en cryptogramme sur les murs :

Rendez-vous a été pris le 1erjuillet 2014 avec Delphine Pointo, directrice de la Médiathèque. Sont prévues dans l’entrée de la Médiathèque : une partie de la citation (ci-dessous) avec une photo de Jean Guéhenno, et une biographie sommaire.

« La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver. » Jean Guéhenno, Carnets du vieil écrivain, Grasset, 1971, p. 152.

Nous avons fourni les éléments demandés et nous n’avons aucun retour malgré une relance le 31 décembre et une nouvelle le 26 janvier 2015… Depuis, un élu de Fougères Communauté nous a prévenu qu’il suivait cette demande.

 

3/3 Création d’un « lieu de mémoire » : M. Louis Feuvrier, Maire de Fougères, souhaite la création d’un espace culturel consacré à Jean Guéhenno, souhait annoncé à Jean-Marie Guéhenno le 19 décembre 2008, lors de la réception à la mairie pour la publication de La Jeunesse morte.

Rappel : Louis Feuvrier, avec qui nous avons échangé à plusieurs reprises à ce sujet, souhaite lui adjoindre le CIAP (Centre d'interprétation arts et patrimoine) et le projet de valorisation du patrimoine industriel et de la mémoire ouvrière. Le lieu est à déterminer, la dimension touristique est à prendre en compte. À ce jour, rien n'est arrêté (attente des études de faisabilité). Cependant, un espace a été réservé dans le PLU (plan local d’urbanisme) dans le quartier du château pour le CIAP.
Nous avons eu une réunion en mairie le 8 novembre 2013 à ce sujet (en présence de Patrick Bachelier et de François Roussiau). À la suite de celle-ci, le cahier des charges a été adopté par la commission Culture au début de décembre 2013. Le 17 juin 2014, un dernier point a été fait avec Mme Charrier (cadre à la mairie de Fougères, chargée du Patrimoine et du Tourisme) et au cours du mois le sujet a été évoqué avec le Directeur Régional des Affaires Culturelles.
Mme Evelyne Gautier-Le Bail, adjointe à la culture, nous informe que 6 bureaux d’études ont répondu au cahier des charges. Les enveloppes seront ouvertes début mars. En fonction des critères d’évaluation, 4 cabinets seront retenus. Une réunion se fera à la fin du mois de mars prochain avec les représentants de la Mairie, de la Région et de la DRAC, ainsi que des membres de notre association. Pour l’automne prochain, les cabinets devront présenter une première phase d’études avec des propositions de concepts (2 à 3), les choix se feront dans un deuxième temps avec un scénario de faisabilité. Notre association est appelée à faire connaître toutes personnes susceptibles de contribuer et d’apporter des idées à ce sujet.

 

3/4 Publication du manuscrit du Journal des années noires sous le titre Archives du Journal des années noires. Afin de rendre ce texte plus accessible à un maximum de lecteurs il conviendra d’y joindre de nombreuses notes et de joindre, si possible un, voire deux cahiers de photographies reprenant les portraits de certains amis que Guéhenno cite fréquemment dans son livre. La livraison de ce travail, très long, car il convient de refaire de nombreuses relectures de ce manuscrit de 1028 pages, est prévue pour 2017, voire 2018. Actuellement nous avons fait une première relecture de l’ensemble du tapuscrit (correspondant à la totalité du manuscrit), et effectuons les corrections.

 

3/5 Présentation de Jean Guéhenno et de Juliette Drouet, « Deux enfants de Fougères », auprès de jeunes élèves de primaire par Claudine Bachelier et Arlette Gasser dans le cadre du Temps d’Activités Périscolaires (TAP), mais aussi auprès de personnes résidant au Foyer logement Rebuffé de Fougères. Une présentation historique de la ville de Fougères est venue compléter ce projet. Sont présentés les lieux, les personnages historiques, le bouleversement économique de la ville aux travers des siècles, les traces dans les lieux, et aussi les mémoires des moments dramatiques connus par la ville : guerres du Moyen Âge, Révolution de 1789, Contre-Révolution, Grande Guerre, Seconde Guerre mondiale, etc. 

 

3/7 Dans le cadre des « Visites insolites du dimanche », proposées par le service patrimoine de la Ville de Fougères, « visitez le quartier de Bonabry dans les pas de Jean Guéhenno », un rendez-vous a été programmé le dimanche 1ermars, qui a attiré une vingtaine de personnes.

 

4 – Questions diverses :

Un élément à intégrer, bientôt, à la rubrique « Guéhenno dans les lettres d’aujourd’hui ». Le dernier livre de Jérôme Garcin, Le voyant (Gallimard, 2014),  évoque Jacques Lusseyran, jeune aveugle qui a été l’élève de Guéhenno à Louis-le-Grand en 1942/1943, qui fonda et dirigea à dix-sept ans le mouvement des Volontaires de la Liberté. Garcin consacre à Guéhenno deux pages (69-71) qui sont justes au plan de l’information factuelle. Seul point qui mériterait un rectificatif : Guéhenno est présenté comme « proche du parti communiste », ce qui est à nos yeux largement exagéré, pour ne pas dire carrément erroné.
Jacques Crochet et Claude Delafosse, habitant Vitré, nous informent que la directrice avait émis le vœu de changer le nom de l’école élémentaire Jean Guéhenno de Vitré, souhaitant lui donner le nom d’un écrivain contemporain. Il n’a pas été donné suite à cette proposition. À ce sujet, Jean-Kely Paulhan émet l’idée d’élaborer et de publier un livret pédagogique à destination des enseignants comme avait pu le faire Sylvie Golvet pour Louis Guilloux dans le cadre du Centre Régional de documentation pédagogique de Bretagne en 2007. 

La séance est levée à 17h.
Le président, Jean-Kely Paulhan
Le secrétaire, Patrick Bachelier
Le trésorier, François Roussiau.

[1] Celle de l’été 2014 succédait à deux manifestations importantes sur le passé industriel fougerais : en 2012, « Souffles de verre », et en 2013 « Mes chaussures ? Fougères évidemment ! »



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