Conférence autour de la correspondance Guéhenno-Mauriac

De 1933 à 1970, les échanges sont contrastés : entre les premières flèches échangées depuis des camps opposés et l’admiration réciproque qui apparaît, nous voyons quels nuages viennent parfois assombrir le ciel de cette amitié : ceux de l’inquiétude, en des temps troublés, pour celui qui est devenu un proche ; ou ceux d’une susceptibilité idéologique parfois jalouse chez des personnalités fortement marquées.

Les lettres nées de cette rencontre (qu’on pourrait regarder comme la rencontre de Caliban et Prospero), nous interrogent tant sur la profondeur de l’amitié elle-même que sur ses limites : que veut-on donner à l’autre, qu’attend-on de lui, que vous apporte-t-il, que veut-il pour vous – fût-ce malgré vous ? …