Guéhenno au fil des jours


Cette chronologie est un travail collectif. Si vous y trouvez des erreurs, si vous en regrettez les omissions, écrivez-nous et avec votre aide nous l’améliorerons. Dernière mise à jour : décembre 2022.

  • 25 mars 1890

Naissance de Marcel, dit Jean Guéhenno.

 

  • Hiver 1906 – 1907

Grande Grève de Fougères (nov. 1906 – 10 fév. 1907), visite de Jaurès.

 

  • 24 octobre 1906 Jean Guéhenno est bachelier (philosophie),

(Dossier jaune, Marcel Guéhenno, un élève prometteur).

 

  • 10 février 1907

Fin de la grève de Fougères pour la revalorisation des salaires des ouvriers des usines de la chaussure. Meurtre d’Alexis Morice (son assassin sera condamné à 2 ans de prison puis amnistié par Clemenceau).

 

  • 6 juillet 1907, deuxième partie du bac. de Jean Guéhenno.

 

  • 1909

Jean Guéhenno a aimé, à Fougères, une Germaine (?) Priaux (?), et a été repoussé par la mère, « matrone bourgeoise », parce que son père était mort fou.

 

  • 1910-1914

Max Lazard demande à Jean Guéhenno d’initier son fils à la Révolution.

 

  • Juillet 1910

Échec de Jean Guéhenno au concours de l’École normale supérieure.

 

  • 5 novembre 1910

Décès de Jean-Marie Guéhenno (père de Marcel, dit Jean).

 

  • 9 novembre 1910

Jean Guéhenno est licencié en philosophie.

 

  • 1911

Jean Guéhenno reçu à l’École normale supérieure.

 

  • 10 août 1914

Jean Guéhenno mobilisé, comme sous-lieutenant.

 

  • 25 janvier 1915

Départ au front de Jean Guéhenno.

 

  • 14 mars 1915 (lettre de Jean Guéhenno à André Vaillant)

Jean Guéhenno est blessé devant Ypres, cité à l’ordre de l’armée. Croix de guerre. Hôpitaux de Vlamertinghe, Zuydcoote et Rouen, puis deux mois de convalescence.

 

  • Juillet 1915

Retour de Jean Guéhenno au dépôt, puis service d’arrière.

Jean Guéhenno a été sous-lieutenant puis lieutenant au 77e d’infanterie.

 

  • 27 avril 1916

Jean Guéhenno épouse Jeanne Maurel (21 octobre 1890 – 23 avril 1933), agrégée d’histoire.

 

  • 1916 – 1917 – 1918

Jean Guéhenno travaille au contrôle postal à Lyon, dirige ensuite une école d’aveugles de guerre à Rochecorbon puis à Neuilly.

 

  • 20 juillet 1916

Mort de l’ami d’école de Jean Guéhenno, Marcel Étévé.

 

  • 26 février 1917

Guéhenno est secrétaire à l’hôpital bénévole 27, Bd Victor-Hugo à Neuilly-sur-Seine (école de rééducation pour aveugles de guerre).

 

  • 7 novembre 1917

À l’Ecole Supérieure des Officiers et Soldats Aveugles de Guerre, 27 bd Victor Hugo, à Neuilly-sur-Seine, Guéhenno prononce une conférence sur la vie passionnée de Valentin Haüy.

 

  • 30 mai 1918

Lettre de Guéhenno à William Nelson Cromwell, pour le remercier du don important d’un tableau du peintre Ridgway Knight, Américain formé à l’Ecole des Beaux-arts de Paris, ami de Sisley et Renoir. Ce don est destiné à aider les aveugles de guerre.

 

  • 1919

Trois articles de Jean Guéhenno dans La Grande Revue, « Le sens du peuple », « Le sens du monde » et « Le sens de l’avenir ».

 

  • 1er trimestre 1919

Guéhenno et son épouse ont passé deux jours au Mont-Saint-Michel.

 

 

  • Juin 1919

« Le sens du peuple », La Grande Revue, juin 1919, pp. 576-588.

 

  • Juillet 1919

Jean Guéhenno signe la « Déclaration d’indépendance de l’esprit ».

 

  • 4 juillet 1919

Lettre de Guéhenno à Romain Rolland. « De tout mon cœur, j’adhère à la ‘‘Déclaration d’indépendance de l’esprit’’ que vous venez de publier dans l’Humanité [sic]. » (Archives Guéhenno, BNF)

 

  • 30 juillet 1919

Guéhenno porte à Paul Dupuy le manuscrit de Jeanne Robelin de Genevoix.

 

  • 20 août 1919

Démobilisation de Jean Guéhenno.

 

  • 1er septembre 1919

Jean Guéhenno publie « Le message de l’Orient, Rabindranath Tagore », dans La Revue de Paris.

 

  • Octobre-décembre 1919

Fréquents séjours de Jean Guéhenno à Paris, il est admissible à l’agrégation, collé à l’oral (surtout pour son français, « trop peu scolaire », malgré « d’éminentes qualités personnelles, une forme très intéressante »).

 

  • 6 décembre 1919

Jean Guéhenno délégué dans la chaire de première au lycée de Douai.

Sa femme est professeure de première au lycée Fénelon à Lille, où ils habitent.

 

  • 1920 Première inspection de Guéhenno au lycée de Douai (extrait des Provinciales).

 

  • Juillet 1920

Jean Guéhenno a gardé le bénéfice de l’admissibilité pour 1920 et se trouve reçu troisième à l’agrégation.

 

  • 3 septembre 1920

Jean Guéhenno nommé professeur au lycée de Douai.

 

  • Octobre-décembre 1920

Jean Guéhenno travaille à son roman La Jeunesse morte, et fait à La Revue de Paris toutes sortes de notes sur les livres en même temps que de grands articles, « Le Sens du peuple », etc.

Il habite d’abord chez sa tante maternelle, Esther Girou (1968-1926) et son mari, Pierre-Marie Champion, 117 rue Pelleport, puis avec Vaillant, au Pacific-Hôtel, 10 rue Philippe de Champaigne, dans le 13ème arrondissement. Il travaille rue d’Ulm (où il a une thurne).

 

  • Deuxième inspection de Guéhenno au lycée de Douai sur un texte de La Bruyère.

 

  • 1921

Voyage de Jean Guéhenno en Italie du Nord, Turin, Milan, Vérone, Vicence, Venise, Padoue, Florence, Gênes.

 

  • Février 1921

Une proposition de Jean Guéhenno souhaitant collaborer à The New Republic, est repoussée par cette publication.

 

  • Avril 1921

Projet de roman de Jean Guéhenno.

 

  • Juillet-août 1921

Guéhenno rentre d’un voyage dans l’Italie du Nord, Turin, Milan, Vérone, Vicence, Venise, Padoue, Florence, Gênes.

 

  • 27 au 30 septembre 1921

Guéhenno séjourne à Paris à la recherche d’un éditeur pour La Jeunesse morte, qu’il souhaite publier dans un journal ou une revue.

 

  • Décembre 1921

Refus de La Grande Revue, de Stock, pour la publication de La Jeunesse morte.

 

  • Février 1922

Refus de Grasset pour La Jeunesse morte.

 

  • 23 février 1922

Naissance de Louise Guéhenno, dite Louisette.

 

  • 1922-1927

Jean Guéhenno au lycée de Lille (il habite 87, rue Barthélémy Delespaul).

 

  • Mars 1922

Projet de roman de Jean Guéhenno.

 

  • 16 juin 1922

Refus de La Jeunesse morte par La Renaissance du Livre.

 

  • Juillet – 1er août 1922

Voyage de Jean Guéhenno en Serbie avec Vaillant, séjours à Venise, Trieste, Lubiana, Spalato (Split), Salone, Raguse, Ancône. Retour sans un sou, Vaillant étant « fastueux ».

 

  • 7 août 1922

Jean Guéhenno professeur de première au lycée de Lille.

 

  • 1923

J.-R. Bloch a commencé la lecture de La Jeunesse morte.

Article de Jean Guéhenno dans La Grande Revue, « La génération de la guerre : Les témoins », pp. 496-504. C’est une discussion vigoureuse de Mesure de la France, de Drieu la Rochelle.

 

  • Avril 1923

Jean Guéhenno collabore à Europe (à partir de 1923).

 

  • Juillet 1923

Guéhenno prononce le discours de distribution des prix du lycée Faidherbe à Lille. « Soyez bons, généreux. Dépensez vos forces et vos facultés pour le bonheur du prochain. Soyez utiles à l’humanité. Vous aurez ainsi maintenu la prospérité de la Nation et bien servi votre pays. » in Le Grand Echo du Nord de la France, 15 juillet 1923

 

  • 28 juillet 1925

Jean Guéhenno professeur de première supérieure au lycée de Lille.

 

  • 8 décembre 1925

Guéhenno se plaint de ne pas avoir revu Maurice Genevoix depuis plusieurs années. Il a la charge de la Khâgne récemment créée au lycée de Lille. Il a presque fini un roman Le Plus Humble des Européens.

 

  • Mai-juin 1926

Voyage de R. Tagore (malgré les mises en garde de Romain Rolland) dans l’Italie fasciste, où il est reçu par Mussolini, mais n’arrive pas à rencontrer Benedetto Croce.

Tagore ne tarde pas à dénoncer le fascisme dans la presse anglaise.

 

  • 11 mai 1926

Lettre de Louis Brun (Grasset), projet d’accord pour le Michelet de Guéhenno. Publication imminente.

 

  • Juillet 1926

Guéhenno et sa famille ont parcouru « la France en auto, pendant une vingtaine de jours ».

 

  • Octobre 1926

Note de Jean Guéhenno sur L’Ascension par Lucien Bourgeois (Rieder) dans La NRF (longue négociation sur cette note, ayant commencé en février 1926, entre Jean Guéhenno, Jean Paulhan, et Daniel Halévy).

 

  • 4 octobre 1926

Lettre des éditions Grasset à Jean Guéhenno : contrat d’auteur, rémunération pour la direction des Cahiers.

 

  • 16 décembre 1926

Guéhenno écrit à Genevoix pour l’informer qu’il va diriger une collection de Cahiers chez Grasset : « Ça va s’appeler le “Banquet”. […] Quelque chose comme les “Cahiers de la Quinzaine”, mais bien plus libéral et plus ouvert. »

 

  • 1927

Jean Guéhenno publie L’Évangile éternel, étude sur Michelet.

 

  • 1927-1929

Jean Guéhenno au lycée Louis-le-Grand.

 

  • Mars 1927

Deux graves opérations de Jeanne Guéhenno.

Daniel Halévy met en contact Jean Guéhenno et Louis Guilloux, dont il vient de recevoir La Maison du Peuple.

 

  • 7 mars 1927

Loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre.

 

  • 15 mars 1927

Protestation de la direction et de la rédaction d’Europe contre l’article 4 de la nouvelle loi militaire. Voir Europe, 15 avril 1927.

 

  • Avril 1927

Numéro d’Europe  où il est question d’étudiants allemands.

 

  • Mai 1927

La collection « Les Écrits » « aile marchante des Cahiers verts » (Thibaudet).

Jean Guéhenno est directeur de la collection « Les Écrits » chez Grasset.

Premier volume de la collection : La Rencontre de Cervantès et du Quichotte, de Pierre-Étienne Martel. Le texte est précédé d’une préface-manifeste très intéressante de Jean Guéhenno.

 

  • 11 juin 1927

Guéhenno à Genevoix : « Le “Michelet” paraît décidément en septembre. Ouf ! »

 

  • Été 1927

Séjour de Guéhenno auprès d’étudiants allemands.

 

  • 6 juillet 1927

Jean  Guéhenno justifie l’attitude de La NRF pour Martin du Gard.

 

  • 18 juillet 1927

Jean Guéhenno nommé professeur de seconde au lycée Louis-le-Grand. Il sollicite alors l’appui du recteur et du directeur de l’Enseignement secondaire pour que sa femme, toujours professeure au lycée Fénelon de Lille, qui relève d’une très grave opération (elle mourra quelques années plus tard), soit nommée à son tour dans un lycée parisien.

 

  • Septembre 1927

Jean Guéhenno s’installe à Paris, Hameau des bois, 28, rue Émile-Desvaux, dans le 19ème arrondissement (autre entrée, 19 rue Paul de Kock).

 

  • 13 octobre 1927

Genevoix se rend dans la famille Guéhenno, 28, rue Émile Desvaux, Paris 19ème.

 

  • Novembre 1927

Fin de La Trahison des clercs, dans La NRF. Benda s’en prend au « pacifisme mystique », aussi délirant à ses yeux que le militantisme mystique.

 

  • 1928

Publication de Caliban parle

Retour de Jean Guéhenno à Paris.

Jean Guéhenno commence à apprendre le russe en vue de sa biographie de Lénine.

 

  • Février 1928

« [...] Un conflit non prévu, non dénoué, peut-être non dénouable, entre l'humanité et les humanités nous est annoncé dans une conclusion en sourdine. Attendons le moment prochain où l'auteur prendra la parole en son propre nom. » R[amon] F[ernandez], « L’Évangile Éternel (Étude sur Michelet), par Jean Guéhenno, (Grasset) », La NRF, février 1928, pp. 281-282.

  • Mars 1928

«  L'hommage à Alain qu'a publié Europe, était un modèle de sérieux, de précision et de ferveur. D'ailleurs, les chroniques, les notes d'Europe sontdepuis quelques mois, remarquables. » La NRF, texte anonyme, attribuable à J. Paulhan, p. 432.

 

  • Mai 1928

Nouvelle rencontre à Paris entre Genevoix et Guéhenno.

 

  • 1er mai 1928

Compte rendu, dans La NRF, de la Correspondance de Jacques Rivière et d’Alain Fournier, tomes III et IV, par Jean Guéhenno.

 

  • 25 juin 1928

Appréhensions de Jean Guéhenno quant à sa biographie de Lénine.

 

  • 20 juillet 1928

Jean Guéhenno à Fougères (43, rue des Feuteries).

 

  • 2 août 1928

Appréhensions de Jean Guéhenno quant à sa biographie de Lénine.

 

  • 3 septembre 1928

Le Lénine de Jean Guéhenno devrait être fini dans six mois.

 

  • 10 septembre 1928

Guéhenno à Genevoix : « Le Lénine n’avance plus. »

 

  • 28 septembre 1928

« Je travaille au Lénine », écrit Jean Guéhenno.

 

  • 1er octobre 1928

Note de Jean Guéhenno dans La NRF sur le Roman d’Aurore Dudevant (George Sand) et d’Aurélien de Sèze, p. 606.

 

  • 13 octobre 1928

Jean Guéhenno nommé professeur de première au lycée Louis-le-Grand.

 

  • 1er novembre 1928

Jean Guéhenno publie « L’Humanité et les “ Humanités ” » dans La NRF, pp. 629-642.

Il travaille à son Lénine.

 

  • 22 novembre 1928

Romain Rolland met en garde Guéhenno contre La NRF.

 

  • 27 novembre 1928

Pétition de 83 élèves de l’École normale supérieure au ministère de l’Instruction publique contre la préparation militaire obligatoire, dans L’Œuvre (pétition signée par Claude Jamet, alors élève à l’École. Cf. Notre front populaire).

 

  • Janvier 1929

Jean Guéhenno est le rédacteur en chef d’Europe (voir mai 1929), fondée en 1923, avec L. Balzagette.

Jean Guéhenno fait partie du Comité pour la défense de la liberté de pensée (Initiative Barbusse).

 

  • 19 janvier 1929

Entretien à l’Union pour la Vérité sur Caliban parle et L’Évangile éternel, avec Gabriel Marcel, Ramon Fernandez, Paul Desjardins, Benda, et Jean Guéhenno.

 

  • Février 1929

Compte rendu critique mais élogieux de Caliban parle, par Ramon Fernandez, dans La NRF.

 

  • 23 février 1929

« Hommes de ce temps-Jean Guéhenno contre Robert Garric », par Maxime Némo, in Monde, p. 4.

 

  • Mars 1929

Compte rendu, assez hostile, dans La NRF d’une séance à l’Union pour la Vérité sur Caliban parle.

 

  • 7 mars 1929

Georges Bernanos, « Le juif et le bachelier », L’Action Française, n° 66. Violent article contre Guéhenno (et Caliban), type de l’intellectuel dépassé et dévoré par la révolution qu’il appelle de ses vœux. Attaque suscitée par un récent dialogue entre Julien Benda et Guéhenno dans Les Nouvelles littéraires.

 

  • 18 mai 1929

Le Lénine de Guéhenno est en panne.

 

  • 20 mai 1929

Romain Rolland met en garde Jean Guéhenno contre La NRF.

 

  • 24 mai 1929

A partir du 1er juin 1929, Guéhenno sera rédacteur en chef d’Europe et membre du conseil littéraire des éditions Rieder. Honoraires mensuels de 1 500 francs et pourcentage prévu en cas d’augmentation du nombre d’abonnés. (Archives Guéhenno, BNF)

 

  • 8 juin 1929

Débat de l’Union pour la Vérité, à la salle des sociétés savantes, sur Les Conquérants de Malraux ; Jean Guéhenno participe au débat.

 

  • Juillet 1929

Allusion dans une lettre de Jean Paulhan à l’abandon par Guéhenno de sa biographie de Lénine.

 

  • 8 juillet 1929

Départ de Jean Guéhenno pour Montolieu.

 

  • 20 juillet 1929

Jean Guéhenno nommé professeur de première supérieure au lycée Lakanal (il y enseignera jusqu’en 1939).

 

  • 31 août 1929

Allusion au Lénine de Jean Guéhenno dans une lettre à Guilloux.

 

  • Septembre 1929

Installation de Guéhenno au 9, rue des Lilas, dans le 19ème arrondissement.

Il habitait au 28 de la rue Émile Delvaux.

 

  • Octobre 1929

Panaït Istrati, « L’Affaire Roussakov ou l’UR.S.S. d’aujourd’hui », La NRF, p. 437-476

 

  • 6 octobre 1929

Première visite de Guéhenno à Dabit.

 

  • 13-20 octobre 1929

Congrès de la Fédération internationale des Unions intellectuelles à Barcelone sur la vulgarisation de la culture, conférence de Jean Guéhenno ; il accompagne Langevin, « homme vraiment supérieur », avec lequel il a « fait alliance ».

Jean Guéhenno a demandé pour cet événement un congé à son administration.

 

  • 13 octobre 1929

Lettre de Halévy sur la « Venise » de Guéhenno.

 

  • 20 octobre 1929

« Je n’interviendrai pas pour vos protégés de Russie (qu’au reste, vous avez gravement compromis). Vous avez pris leur défense d’une telle façon qu’il est impossible de s’y associer, sans paraître s’associer à toutes les agressions contre l’U.R.S.S. » Romain Rolland à Panaït Istrati.

 

  • 25 octobre 1929

Le Lénine de Guéhenno n’avance pas.

 

  • 1930-1931

Conférence de Guéhenno en Allemagne pendant l’été.

 

  • 1930-1933

Longue tractation Paulhan/NRF-Guéhenno/Europe-Guilloux (Angelina et Hyménée).

 

  • 15 février 1930

Jean Guéhenno, « Lettre ouverte à Julien Benda », Europe.

Dossier sur l’œuvre sociologique de Durkheim, ibid., pp. 281-304.

 

  • Mars 1930

Jean Guéhenno souffre des oreillons.

 

  • 5 mars 1930

Circulaire de Barbusse (Comité pour la défense de la liberté de pensée) à Jean Guéhenno sur l’affaire Guilbeaux.

 

  • Mi-mars 1930

Ungaretti presse Jean Paulhan d’accueillir plus souvent à La NRF des hommes ardents comme Berl, Guéhenno, Drieu, Malraux…

 

  • 22 mars 1930

Guéhenno annonce à Romain Rolland la publication de sa « Venise » dans La NRF par un Paulhan « qui aime jouer et entremêler les fils ».

 

  • 1er avril 1930

Julien Benda, « Scholies. Lettre à Jean Guéhenno », dans La NRF (pages 553-562), sur la notion d’héritage.

Publication dans La NRF de « Venise 1921 ou la dixième ombre », pp. 476-492.

 

  • Juillet 1930

Séjour de Guéhenno en Allemagne.

 

  • 15-16 juillet 1930

Jean Guéhenno à Cologne : conférence et « bavardages », de huit heures trente à minuit.

 

  • 16 juillet 1930

Remontée du Rhin, arrivée à Coblence.

 

  • 17 juillet 1930

Arrivée de Jean Guéhenno à Marbourg.

 

  • 18 juillet 1930

Retour en France.

 

  • 11 septembre 1930

Les nazis obtiennent 107 députés au Reichstag.

 

  • 17 décembre 1930

Importance pour Dabit des témoignages de Paulhan, Chauveau, Guéhenno, Martin du Gard.

 

  • 1931

Premier projet d’œuvre sur Rousseau (alors que Guéhenno le fait remonter à 1933 seulement). Rabindranath Tagore : Letters from Russia (censurées en Grande-Bretagne), dans lesquelles l’auteur se montre très admiratif de l’œuvre éducative des Soviétiques qu’il oppose à la négligence britannique aux Indes.

Publication dans La NRF de Souvenirs d’un étudiant pauvre (Mémoires vrais), de Jules Vallès.

 

  • Janvier 1931

Allusion dans une lettre de Jean Guéhenno à Romain Rolland à des discussions confuses à L’Union pour la Vérité. Aveuglement à l’égard de l’Allemagne et de l’Italie, haine à l’égard de l’URSS.

 

  • 15 février 1931

Publication élogieuse du plan quinquennal de l’URSS, « le fait le plus considérable de l’économie contemporaine », dans Europe.

Jean Guéhenno, « Lettre à un ouvrier sur la culture et la révolution », Europe, pp. 193-211.

 

  • 28 février 1931

Lettre de Martin du Gard à Jean Guéhenno ; il y exprime sa particulière sympathie pour Europe.

 

  • Mars 1931

Publication de la traduction des Lettres de Sacco et Vanzetti par Jeanne Guéhenno ; lettre de Jean Guéhenno à Jean Giono : conspiration du silence, l’ambassade américaine fait racheter tous les exemplaires.

 

  • 9 mars 1931

Le Progrès de la Somme rend compte d’une conférence du professeur au Collège de France Paul Langevin consacrée aux dangers effroyables qui menacent la population en cas d’offensive par les gaz, avant de conclure par un appel pour la suppression des guerres. Après cet exposé, la parole est donnée à Jean Guéhenno, représentant de la Ligue de l’enseignement : « La paix de l’Europe est un acte de foi [ …]. L’influence exercée spirituellement au XVIIIe siècle par la France a été immense Cette influence, nous sommes capables de l’exercer encore à la condition d’être capables de préférer à nous-mêmes quelque chose de plus grand que nous : l’œuvre de paix. »

 

  • 15 mars 1931

Babelon refuse à Guéhenno/Europe la publication de lettres inédites de Diderot : le contrat est déjà signé avec La NRF.

 

  • 24 mai 1931

Allusion de Jean Guéhenno aux notes accumulées sur Lénine.

 

  • Juin 1931

Jean Guéhenno invité par le professeur Friedmann, directeur du département de français de l’université de Leipzig.

 

  • 5 juin 1931

Conférence de Guéhenno à Leipzig, l’administration lui a accordé un congé.

L’auditoire est fait de gens « impénétrables », le parti hitlérien est de plus en plus fort, passage à Berlin. « Je ne suis pas trop tranquille ».

 

  • Juillet 1931

Une lettre attirant l’attention sur la situation de Victor Serge est apportée à l’ambassade d’Union soviétique, à l’initiative de Magdeleine Paz ; elle est signée par René Arcos, Georges Duhamel, Luc Durtain, Franz Masereeel, Charles Vildrac…

 

  • 17 septembre 1931

Grenier à Jean Guéhenno : Jean Paulhan annonce que la note sur Sacco va enfin passer dans La NRF  (octobre 1931, pp. 618-619).

 

  • 29 septembre 1931

Mort de la mère de Jean Guéhenno, Angélique Girou.

 

  • 1er octobre 1931

Compte rendu très sympathique de Marc Bernard, dans La NRF, de Conversion à l’humain.

 

  • Octobre 1931

Projet de livre sur Lénine.

 

  • Fin octobre 1931

Romain Rolland attire l’attention de Jean Guéhenno sur la nécessité d’avoir un numéro d’Europe aussi prestigieux que celui de La NRF pour l’hommage à Gœthe.

 

  • 25 novembre 1931

Débat à la salle d’Iéna avec B. Crémieux, J. Maxence, A. Chamson, R. Fernandez, E. Berl, J. Guéhenno, sur le thème : « L’après-guerre est-elle terminée ? », à la suite de l’enquête de R. Brasillach dans Candide. Public de 300 personnes. (D’après Jean-Luc Maxence, qui se réfère au livre de son père, ce débat aurait eu lieu pendant l’été de 1931).

 

  • Décembre 1931

Jean Guéhenno, « Exposition Simon Mondzain », La NRF, pp. 963-966.

 

  • 7 décembre 1931

Réunion agitée convoquée par Monde dans la salle du Grand Orient, rue Cadet.

Barbusse et Léon Werth, ont invité, pour parler de la littérature prolétarienne, Guéhenno et Robertfrance pour Europe, H. Poulaille, L. Lemonnier, F. Lefèvre, A. Chamson, L. Guilloux, M. Bernard, (Cf. P. Baudore, Barbusse, Flammarion, 1995, pp. 331-332).

 

  • 1932

Abandon du projet de livre sur Lénine.

Jean Guéhenno fait partie du Comité d’initiative du Congrès mondial contre la guerre (avec Roger Martin du Gard, Barbusse, Rolland, Bloch).

 

  • Janvier 1932

Rechutes successives de Jeanne Guéhenno.

 

  • 15 janvier 1932

Jean Guéhenno est le seul rédacteur en chef d’Europe ; le directeur en est Albert Crémieux (depuis janvier 1934).

 

  • 16 janvier 1932

Soirée chez Guéhenno : Dabit, Guilloux, Chamson, Mondzain.

 

  • Février 1932

Ouverture à Genève de la Conférence du Désarmement. L’Allemagne demande que la France désarme, ou bien, au nom de l’égalité des droits, que l’on autorise l’Allemagne à réarmer. La manœuvre s’appuie sur le Traité de Versailles et a le soutien, encore à cette date, des gouvernements anglais, américain, et soviétique, ainsi que celui de l’opposition de gauche en France.

 

  • Mars 1932

Fondation de l’Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires (AEAR).

Manifeste du n°1 du Bulletin des écrivains prolétariens, signé par Dabit (Marc Bernard, rédacteur en chef).

 

  • 1er mars 1932

Lettre de sympathie de Roger Martin du Gard à Jean Guéhenno sur Europe.

Lettre de Jean Paulhan à Jean Guéhenno le même jour.

 

  • 15 mars 1932

« Les intellectuels et le désarmement », dans Europe.

 

  • Printemps 1932

Polémique Paulhan-Guéhenno sur le pacifisme (une lettre de Vildrac à ce sujet classée par erreur en 1929-1932 dans les Archives Guéhenno). L’Allemagne, au nom de l’égalité des droits, demande, avec le soutien de l’Angleterre et des États-Unis l’autorisation de doubler les effectifs de son armée et de se doter d’armes lourdes.

 

  • Avril 1932

« Le désarmement des intellectuels », par Jean Guérin, dans La NRF.

Hitler obtient 36,8% des voix contre Hindenburg.

 

  • Mai 1932

Voir le numéro de La NRF  pour le débat sur le pacifisme avec Guéhenno.

 

  • 9 mai 1932

Lettre de Jean Paulhan à Martin du Gard sur la position de Jean Guéhenno.

 

  • Juin 1932

Jean Guéhenno adhère au Congrès contre la guerre de Barbusse.

La NRF publie l’appel de Rolland contre la guerre (vers un congrès mondial contre la guerre), comme Europe et Monde.

 

  • 6 juin 1932

Jean Paulhan envoie à Jean Guéhenno un passage d’une lettre de Roger Martin du Gard très favorable à ce dernier. Il répond le même jour à Martin du Gard.

 

  • 15 juin 1932

Lettre ouverte dans Europe de Jean Guéhenno à Jean Paulhan, sur la violence révolutionnaire.

 

  • Juillet 1932

Lettre de Jean Paulhan à Gide sur l’appel de Romain Rolland, « mal écrit et mal pensé ».

 

  • 15 juillet 1932

Réponse de Jean Paulhan dans Europe.

 

  • 31 juillet 1932

Avec 230 députés, les nazis deviennent le premier parti au Reichstag.

 

  • Août 1932

La NRF publie l’appel de Rolland pour la réunion d’un Congrès contre la guerre, comme Europe et Monde.

 

  • 1932 septembre

Jean Prévost, dans sa présentation de la revue Europe pour les lecteurs de la Revue des vivants, oppose à Robertfrance Guéhenno « au talent sentimental et nerveux, dévoué à sa cause et à ses amis, au point de considérer la partialité comme un devoir ».

 

  • 9 octobre 1932

Jean Guéhenno soutient Jacques Martin devant le Conseil de guerre.

 

  • 15 octobre 1932

Jean Guéhenno, « Le système des circonlocutions », in Europe, pp. 267-271.

 

  • 15 novembre 1932

Publication dans Europe d’un appel en faveur de Guilbeaux (Guéhenno, Chamson, Bloch, Alain, Berl, Vildrac, Rolland, Gide).

Publication dans Europe des « Notes d’un témoin », de Jean Guéhenno sur l’affaire Jacques Martin (Jacques Martin sera libéré en avril 1933 : lettre faussement classée en 1936 dans Archives Guéhenno ?)

Discours d’hommage «  À Jacques Robertfrance » de Jean Guéhenno, in Europe, novembre 1932, pp. 349-351.

Publication dans Europe d’un compte rendu de Lettres d’étudiants allemands tués à la guerre (1914-1918), Les Documents bleus, La NRF, 1932, préface et post-scriptum de Paul Desjardins (qui avait apporté le texte à Paulhan), pp. 469-470.

 

  • Novembre 1932

Lettre très dure de Jean Paulhan à Jean Guéhenno sur La NRF, Europe, les « pseudo-révolutionnaires ».

 

  • 5 décembre 1932

Lettre de Paulhan à Grenier : « Je crois que l’état de Jeanne Guéhenno est très grave. Guéhenno paraît tout à fait triste et frappé. (C’est vraiment quelqu’un de très bien, que j’aime beaucoup). »

 

  • 11 décembre 1932

À Genève, le principe de l’égalité des droits en matière d’armements est reconnu au profit de l’Allemagne.

 

  • 30 décembre 1932

Allusion dans une lettre de Grenier à Jean Guéhenno de l’amitié de Paulhan pour ce dernier.

 

  • 27 février 1933

Incendie du Reichstag (cf. 3 mars 1933).

 

  • Mars 1933

Ordre du jour de Valensole sur la guerre (correspondance Giono-Guéhenno).

 

  • 8 mars 1933

Nouvelle arrestation de Victor Serge, condamné sans procès et déporté à Orenbourg.

 

  • 12 mars 1933

Rencontre Dabit-Guéhenno.

 

  • 21 mars 1933

Salle du Grand Orient, rue Cadet, grande réunion de l’AEAR, « Contre le fascisme en Allemagne », avec discours de Gide (président de séance), Guéhenno, Malraux, Dabit.

Jean Guéhenno semble ne pas avoir été invité, mais s’y est rendu : « Le devoir des écrivains est dans l’engagement ». Hommage à Gide et aux écrivains allemands. « Libérez Thaelmann ».

 

  • 5 avril 1933

Lettre de Guilloux à Jean Guéhenno sur ses démêlés politico-littéraires (?) avec Jean Paulhan à propos d’Histoires de brigands.

 

  • 24 avril 1933 (décès enregistré à la mairie de Montolieu à 1h)

Mort de Jeanne Guéhenno à Montolieu.

 

  • Mai 1933

Rencontre de Dabit avec Guéhenno, déjeuner impromptu, tristesse et solitude de Guéhenno après la mort de sa femme.

 

  • 9 mai 1933

Lettre d’Alger de Jean Grenier à Jean Paulhan : « Très attristé par la mort de Jeanne Guéhenno, j’ai télégraphié à son mari. Mme M[arty] m’a écrit qu’elle ramenait l’enfant à Paris. […] »

 

  • 10 mai 1933

Lettre de Magdeleine Paz à Panaït Istrati : Comité, à l’initiative de Magdeleine Paz, pour le rapatriement de Victor Serge (Jean Guéhenno, Georges Duhamel, André Malraux, Pierre Monatte, Georges Pioch, Henry Poulaille, Angelo Tasca/Rossi, Charles Vildrac, Léon Werth, Jacques Mesnil…)/ Comité pour la libération de Victor Serge ou Comité Victor Serge

 

  • 17 mai 1933

Soirée Dabit avec Guéhenno.

 

  • 5 juin 1933

Longue lettre de Panaït Istrati à Guéhenno, dans laquelle il lui demande, entre autres, d’intervenir pour Victor Serge dans la revue Europe.

 

  • 15 juillet 1933

Notes de lectures de Guéhenno dans Europe, « La nature humaine est-elle en train de changer en Russie ? », pp. 435-439 (à propos du livre de Klaus Mehnert).

 

  • 24 août 1933

Lettre de Jean Guéhenno à Romain Rolland à propos de l’affaire Victor Serge : pression des lecteurs d’Europe, démarche de Jean Guéhenno à l’ambassade d’URSS.

 

  • 22 septembre 1933

Grande réunion communiste avec Malraux, Guéhenno, Éluard, sous la présidence de Gide.

 

  • 12 octobre 1933

Jean Guéhenno décide de recommencer le Journal d’un homme de 40 ans.

  • Novembre 1933

Genevoix, avec son oncle et sa tante Balichon, accueillent à Saint-Denis-de-L’Hôtel Guéhenno et sa fille après le décès de Jeanne Guéhenno.

 

  • 10 novembre 1933

Allusion de Jean Guéhenno aux centaines de pages écrites sur Lénine il y a quelques années. Il se demande s’il va les reprendre.

 

  • 15 novembre 1933

Jean-Richard Bloch écrit sur Victor Serge dans ses « Commentaires » d’Europe.

 

  • 10 février 1934

Soirée chez Jean Duval, avec Dabit, Guéhenno.

 

  • 12 février 1934

Jean Guéhenno collabore à la 7e Feuille Rouge de l’AEAR (nous recherchons des informations à ce sujet), préparant la grève générale du 12 février.

 

  • Mars-avril 1934

Des ouvriers écrivent, compte rendu dans Commune.

 

  • 2 mars 1934

Première rencontre de Guéhenno avec Eddy du Perron, celui-ci a écrit une critique laudative sur le Journal d’un homme de 40 ans, dans la revue Forum. D’autres critiques ont été écrites par Menno Ter Braak et Jacques Gans.

 

  • 28 mars 1934

Jean Guéhenno achève le second brouillon du Journal d’un homme de 40 ans.

Le Journal d’un homme de 40 ans s’est d’abord appelé Cantique de l’Arc [Cantique de David, dans Samuel II 1, après la mort de Saül et de son fils Jonathan], et Le plus humble des Européens.

 

  • 1er mai 1934

Appel aux travailleurs, dans La NRF, signé par Malraux et Guéhenno ; Jean Paulhan s’abstient.

 

  • 11 mai 1934

Lettre de Jean Prévost à Jean Guéhenno sur l’échec des universités populaires.

 

  • 20-21 mai 1934

Grand meeting de Barbusse au bois de Vincennes pour la libération de Thaelmann.

Soutien de Rolland, Guéhenno, Vlaminck, Signac, P. Hamp, Giono.

 

  • 1er juin 1934

Discours de Jean Guéhenno au meeting de l’AEAR.

 

  • 17 juin 1934

Barbusse fait appel à Jean Guéhenno à propos de Thaelmann.

 

  • 13 juillet 1934

Guéhenno et Genevoix se rencontrent à la distribution des prix du lycée Lakanal, où Genevoix prononce un discours.

 

  • 15 juillet 1934

Dans la série des Notes de lectures de Guéhenno, « La République des petites gens », sur le livre de D. Halévy, La République des comités, essai d’histoire contemporaine de 1895 à 1934, in Europe, pp. 412-418.

 

  • 1er août 1934

Guéhenno travaille à Montolieu au numéro spécial d’Europe 1914-1934 et demande à Genevoix un article : « Mais peut-être ne sommes-nous pas sur toutes ces choses tout à fait d’accord. »

 

  • 24 août 1934

Lettre de Romain Rolland sur Journal d’un homme de 40 ans, dont Europe vient de commencer la publication (jusqu’à octobre).

 

  • 31 août 1934

Jean Guéhenno travaille à remanier la dernière partie du Journal d’un homme de 40 ans.

 

  • 13 et 14 octobre 1934

Visite de Guéhenno aux Vernelles, à St-Denis-de-L’Hôtel.

 

  • 29 octobre 1934

Lettre de sympathie de Roger Martin du Gard à Jean Guéhenno sur Europe.

 

  • 1er novembre 1934

Compte rendu par Jean Grenier du Journal d’un homme de 40 ans, dans La NRF (signale les trois parties publiées dans Europe d’août à octobre 1934).

« Vers le temps où finit la guerre, un grand feu s'éleva du côté de l'Orient. C'est sa lueur qui depuis vingt ans nous aide à vivre. Quelques hommes désespérés par le mal du monde, mais décidés et courageux, des hommes vrais et sans illusions, qui acceptaient la ruse, la violence  et l'impureté, avaient utilisé le désespoir d'un peuple, et de vive force, à coups de fusils, avaient à une dictature, secrète et honteuse, substitué une autre dictature, la leur, ouverte et déclarée, pour le salut de ceux qu'ils aimaient. [...] Ce combat et cet exemple font à peu près tout notre espoir et toute notre joie. Je sais que le feu s'étendra. " Journal d'un homme de 40 ans, Bernard Grasset 1934 (rééd. 1987), X, « L'occasion manquée », p. 227.

 

  • 15 novembre 1934

Numéro spécial d’Europe, 1914-1934.

 

  • 24 novembre 1934

Jean Guéhenno parle à la radio, au « micro des PTT ».

 

  • 26 décembre 1934

Guéhenno se plaint à Louis Brun, chez Grasset, « sans colère mais non pas sans amertume » des conditions de distribution, de tirage, du paiement de ses droits d’auteur, de la non-utilisation de la presse qui reconnaît pourtant « à peu près unanimement la qualité » du texte. À ses yeux, les éditions Grasset ont « un peu honte » de ce livre qui pourrait les compromettre politiquement.

 

  • 1935

Article de Jean Guéhenno, dans Marianne, sur Le Temps du mépris, d’André Malraux. Réflexion sur ce que signifie « Changer la vie ».

Inspection de Guéhenno en khâgne au lycée Lakanal de Sceaux.

 

  • 13 janvier 1935

Allusion de Guilloux à un projet de roman de Jean Guéhenno.

 

  • 26 janvier 1935

Débat à l’Union pour la Vérité sur « la conversion de Gide au communisme » : Gide, Guéhenno, Halévy, Maritain, Mauriac, Gabriel Marcel, Étiemble.

 

  • Février 1935

Jean Guéhenno fait une conférence à Amsterdam.

 

  • 27 février 1935

Dabit revoit Sous les toits de Paris, de René Clair, à la Bellevilloise. Guéhenno, présent dans la salle, apprécie beaucoup moins le film. Différence culturelle d’appréciation.

 

  • Mars 1935

Conférences de Guéhenno à Amsterdam, Utrecht, Hilversum, Bussum aux Pays-Bas.

 

  • 5 mars 1935

Rencontre Guéhenno-Ter Braak à La Haye.

 

  • 14 Avril 1935

Montolieu, décès de Mme Marie-Louise Maurel, née Gisclard, le 3 avril 1861 à Castelnau de Brassac dans le Tarn, épouse de Léopold Maurel (1866-1943).

 

  • 15 avril 1935

Lettre d’Ignazio Silone à Jean Guéhenno, exprimant sa méfiance à l’égard de Barbusse et des manipulations communistes, au sujet du Congrès international pour la défense de la culture.

 

  • Juin 1935

Réunion chez Guéhenno, avec Chamson, Dabit, Mondzain, Louis Guilloux, pour préparer le Congrès international des Écrivains pour la Défense de la Culture.

Attaque de Benda dans La NRF contre les « fanatiques » (Guéhenno, Maurras, Langevin, Kérillis) : « Il faudrait voter sans marchandage des mesures militaires permettant à la France de faire face aux fascistes d’Outre-Rhin ».

Débat à l’Union pour la Vérité sur le livre de Malraux. Colère de Gide contre Guéhenno parlant de ceux « qui cultivent leur différence ».

 

  • 8 juin 1935

Entretien à l’Union  pour la Vérité de la rue Visconti, sur l’héroïsme dans la littérature, en fonction du communisme (Maulnier, Maxence, Du Bos, Gide). Crise d’éloquence de Guéhenno, selon Schlumberger.

 

  • 21-25 juin 1935

Jean Paulhan représente La NRF au Congrès International des Écrivains pour la Défense de la Culture. Jean Guéhenno s’y révèle un tribun, à la désolation de Mme Van Rysselberghe. Discours de Gide, prononcé le 22 juin.

André Gide intervient, enfin, dans l’affaire Victor Serge lors de ce congrès.

 

  • 24 juin 1935

Guéhenno ramène Dabit en voiture, vers deux heures du matin (le 25) à Belleville.

 

  • 25 juin 1935

Séance de clôture du Congrès International des Écrivains pour la Défense de la Culture au Palais de la Mutualité. Crise d’hystérie de Guéhenno selon Schlumberger.

 

  • 14 juillet 1935

Serment du Front populaire (Guéhenno, Kayser, Chamson). Immense manifestation populaire, défilé de la section du CVIA (Comité de vigilance des intellectuels antifascistes) avec Malraux, Guéhenno, Jules Romains, Andrée Viollis. Barbusse est au cœur de la manifestation (avec Thorez et Paul Faure).

  • 18 juillet 1935

Armand Robin explique son choix de ne pas collaborer à Europe par son hostilité à la tromperie organisée autour de l’URSS (Archives Guéhenno).

 

  • 1er août 1935

Lettre de Guéhenno aux administrateurs d’Europe. Il donne le bon à tirer du n° d’août mais souhaite qu’avant la publication on lui confirme que les collaborateurs des numéros de juin et de juillet ont bien été payés. (Archives Guéhenno, BNF)

 

  • 6 août 1935

Guéhenno a « sérieusement pensé à renoncer à la rédaction en chef de la revue ». « Je sais de mon côté quelle peine j’ai quelquefois à composer la revue, à recruter des collaborateurs sérieux. Et il est certain que des difficultés comme celles avec lesquelles nous avons dû nous débattre pour le règlement de ce n° spécial sur Hugo peuvent rendre mon travail tout à fait impossible. » (Archives Guéhenno, BNF)

 

  • 15 septembre 1935

Jean Guéhenno a donné son adhésion au Comité international d’aide aux emprisonnés et déportés antifascistes italiens, dont le président est J.-R. Bloch (dans Europe).

 

  • 4 octobre 1935

Manifeste dans Le Temps, « Pour la défense de l’Occident », signé de 64 écrivains de droite, dont certains proches de La NRF (Henri Ghéon, Drieu la Rochelle).

Contre-manifeste de Jules Romains, avec la plupart des écrivains de La NRF  (Copeau, Claudel, du Bos, Mauriac) dans Sept, « Pour la justice et la paix » + lettre ouverte avec soutiens de Gide, Chamson, Guéhenno, Cassou, Schlumberger, Montherlant, Martin du Gard.

 

  • 4 novembre 1935

Meeting à la Mutualité de l’Association internationale des écrivains pour la défense de la culture, réaction au manifeste des 64 sur l’Éthiopie, discours de Guéhenno.

 

  • 10 novembre 1935

Premier numéro de Vendredi[1]. Sollicité par André Chamson pour prendre la tête avec lui et Andrée Viollis, de Vendredi, il co-dirige cet hebdomadaire au service du Front populaire, qui s’est voulu indépendant des pouvoirs financiers et des partis politiques, de 1935 à 1938.

 

  • 15 novembre 1935

Réponse aux intellectuels fascistes soutenant la politique italienne en Éthiopie, dans Europe (Montherlant, Gide, Guéhenno).

La publication de Jeunesse de la France commence dans Europe.

 

  • Décembre 1935

Débat « Défense du roman français. Ce que signifie Le Sang noir », avec Gide, Guilloux, Malraux, Cassou, Dabit, Aragon, Guéhenno.

La publication de Jeunesse de la France continue dans Europe.

 

  • 21 décembre 1935

Dans Les Nouvelles Littéraires, Frédéric Lefèvre publie une longue interview de Louis Guilloux à l'occasion de la parution du Sang noir. Ce dernier souligne le rôle joué par Jean Guéhenno et son enthousiasme pour Maison du Peuple.

 

  • 28 décembre 1935

Guéhenno refuse de continuer sa collaboration à Europe, où on veut lui imposer une réduction à 144 pages de chaque numéro, trois numéros spéciaux par an et un maximum de 5 000 francs de frais pour rémunérer les auteurs à chaque numéro. (Archives Guéhenno, BNF)

 

  • 1936

Jeunesse de la France en volume.

 

  • 10 janvier 1936

Article de Jean Guéhenno, dans Vendredi, « La guerre est à droite », sur un récent article de Thibaudet dans La NRF.

 

  • 15 janvier 1936

Lettre à Bernard Grasset de M. O. Marshall, traductrice anglaise éventuelle du Journal d’un homme de 40 ans. (préface traduite déjà entièrement).

 

  • Février 1936

Départ d’Europe de Jean Guéhenno.

Sur le départ d’Europe, voir La Foi difficile, p. 96 sq., L’Indépendance de l’esprit, p. 425 (note 372), Dernières lumières, derniers plaisirs, p. 52.

 

  • 8 février 1936

Le droit de Vivre (LICA) rend compte, sous le titre « Bain spirituel » de la soirée d'hommage à Romain Rolland pour son soixante-dixième anniversaire, présidée par André Gide entouré du professeur Langevin, de Heinrich Mann, André Malraux, Aragon, Jean Guéhenno, Léon Blum, Marcel Cachin. « […] L'enthousiasme fut à son comble quand, sous le signe de Romain Rolland « le rapprocheur d'hommes », Léon Blum et Marcel Cachin se donnèrent la main. Jean Guéhenno fut pathétique. Son physique de « pion » de province ne laisse pas deviner la passion qui l'anime et le porte aux sommets. J'entendis murmurer à côté de moi : Il prononce ses phrases comme s'il donnait des lambeaux de sa  chair, en se déchirant... »

 

  • 15 février 1936

Jean Guéhenno s’en prend au « culte du marxisme » dans Europe (dernière partie de Jeunesse de la France). Marx n’est pas « une sorte de Christ, mécanicien et ingénieur » ! (cf. aussi lettre du 20 avril 1938 à François Walter).

 

  • 16 (21) février 1936

« Ah ! Vous ne savez pas ce que nous vous devons ! La joie qu’il y a à savoir que ce dont on rêve n’est pas un Eldorado, mais une terre réelle, habitée par des hommes réels (…) ! la joie qu’il y a à penser qu’enfin il existe un monde où rien ne se fait plus par intérêt personnel, mais par dévouement à l’intérêt commun, où la source de l’énergie et de l’industrie humaine n’est que le sentiment de la dignité, de ce que chacun de nous doit à lui-même et aux autres. »

  1. Guéhenno, « Chant de confiance en la Russie » [préface à l’édition russe du Journal d’un homme de 40 ans], Vendredi, p. 3.

 

  • 2 (?) ou 3 mars 1936

Conférence de Jean Guéhenno pour « Savoir », sur Romain Rolland.

 

  • 1er avril 1936

Jean Guérin (Paulhan), dans La NRF, regrette le départ de Guéhenno et se demande si Europe sans lui gardera son âme.

 

  • 15 avril 1936

Victor Serge peut quitter l’URSS.

 

  • 23 avril 1936

Transmission d’une somme de 2 627,20 francs à Guéhenno, de la part des Editions littéraires d’Etat, Moscou pour la publication en russe du Journal d’un homme de 40 ans. (Archives Guéhenno, BNF)

 

  • 24 avril 1936

Article, dans Vendredi, de Jean Guéhenno, le « partisan » face au tenant du pluralisme libéral, sur la mort de Thibaudet (cf. aussi un article d’Europe, en décembre 1932).

 

  • 15 mai 1936

Le Comité de direction d’Europe comprend : R. Rolland, Aragon, Bloch, Chamson, Durtain, Lalou, Maublanc (philosophe et camarade de promotion de Jean Guéhenno) ; le rédacteur en chef est Jean Cassou.

 

  • Juin 1936

Conférences de Chamson et Jean Guéhenno à Grenoble, Montpellier, Vichy, Nevers.

Conférence de Jean Guéhenno sur « l’esprit du 19ème siècle », dans la Manche.

Voyage de Jean Guéhenno en Tunisie, conférences sur Hugo, Baudelaire, la poésie moderne.

 

  • 25 juin 1936

Guéhenno est membre du C.V.I.A., Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.

 

  • Août 1936

Jean Guéhenno fait chevalier de la Légion d’honneur.

 

  • 21 août 1936

Mort de Dabit à Sébastopol : assassiné par les Soviétiques ? Serait mort de la scarlatine alors qu’il avait déjà eu cette maladie.

 

  • 6 septembre 1936

« Mais des hommes comme Gide, comme Guéhenno, qui ont été et qui ne sont dans leur langage, dans leur comportement, que des libéraux, comment peuvent-ils faire de la Russie un éloge libéral ? Comment peuvent-ils nier, ignorer le despotisme asiatique de Staline ? » P. Drieu La Rochelle, « Nos intellectuels devant Staline », L’Emancipation nationale.

  • 1er octobre 1936

Compte rendu de Jeunesse de la France, dans La NRF, par Jean Grenier, pp. 724-726.

 

  • 8 octobre 1936

Réunion constitutive des groupes « Savoir » (Chamson, Jean Guéhenno, Andrée Viollis, Aragon, Cassou).

 

  • 13 octobre 1936

Robert Brasillach s’en prend aux intellectuels partisans du Front populaire qui écrivent dans Vendredi, et, parmi eux, à Guéhenno, « le pion chahuté, grimaçant dans sa moustache humide », « Vendredi et sa famille », L’Assaut, p. 6.

 

  • 16 octobre 1936

Vendredi décrit la mise en place des groupes « Savoir » et leur organisation, après un grand meeting à la Mutualité tenu quelques jours avant. Interventions de Chamson, Jean Guéhenno.

 

  • 20 octobre 1936

Robert Brasillach s’en prend aux intellectuels partisans du Front populaire qui écrivent dans Vendredi, « le plus grand hebdomadaire russe de langue française », « Vendredi et sa famille. André Chamson », L’Assaut, p. 6

 

  • 23 octobre 1936

Éloge de Dabit par Guéhenno, dans Vendredi : « La bourgeoisie ne l’avait pas touché ».

 

  • 24 octobre 1936

Paulhan à Guéhenno : « Nous sommes sur le point de changer d’imprimeur. La NRF va passer de Paillart (Abbeville) à Bussière (Saint-Amand). »

 

  • 3 novembre 1936

Brasillach s’en prend au clown Guéhenno, « la poitrine ouverte pour montrer son cœur qui bat [et qui] récite déjà en lui-même son prochain discours de distribution des prix », « Vendredi et sa famille. La fin des humoristes», L’Assaut, p. 6.

 

  • 12 novembre 1936

Paulhan invite Gide à venir parler à Châtenay, à peu près dans les mêmes termes que ceux employés pour inviter Guéhenno.

 

  • 20 novembre 1936

Article de Jean Guéhenno sur Roger Salengro dans Vendredi.

 

  • 30 novembre 1936

Réunion à la Mutualité : « La calomnie n’est pas française », avec Langevin, Aragon, Cassou, Chamson, Guéhenno, Vildrac.

 

  • 21 janvier 1937

Réunion du groupe « Savoir » avec Gide, Chamson, Guéhenno.

 

  • 29 janvier 1937

Conférence de Jean Guéhenno sur Culture et Révolution.

 

  • 5 février 1937

Article de Jean Guéhenno dans Vendredi : « La mort inutile » (sur les procès de Moscou).

 

  • 7 février 1937

Lettres à un camarade sur la culture et la révolution (première lettre), par Jean Guéhenno, in Le Populaire, rubrique « La vie et son image », p. 4.

« Nous sommes heureux d’annoncer ici la publication d’une série de « Lettres à un camarade », de Jean Guéhenno, lettres qui paraîtront alternativement dans Le Populaire et dans Vendredi ». Guéhenno annonce son programme : « Je te raconterai mes songes. Tu m’aideras à reprendre terre. »

 

  • 22 février 1937

Guéhenno signe la pétition pour Emilio Adolpho von Wedstphalen, poète surréaliste et essayiste péruvien (initiative d’Aragon, J-R Bloch, A. Chansom, A.Malraux, R. Blech).

 

  • 24 février 1937

Guéhenno signe la pétition de l’Association internationale des écrivains pour la défense de la culture en faveur du Dr Hans Muhlestein, partisan de l’Espagne républicaine (Suisse). Voir https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=cmo-001%3A1997%3A13%3A%3A169

 

  • 26 février 1937

« Où qu’il soit allé, dans les usines, dans les kolkhoses, et même à Bolchevo, ce village de prisonniers, Vildrac n’a trouvé que des hommes qui, selon la grande formule humaniste de Montaigne, apprenaient à « jouir loyalement de leur être ». Cela fait bien un Nouveau […] Ne réapprendrons-nous pas de la Russie la confiance en l’homme et en la vie, la volonté du travail et de la joie ? »

  1. Guéhenno, « Russie neuve. La confiance en l’homme » [à propos de Charles Vildrac, Russie neuve. Voyage en U.R. S. S., Émile-Paul], Vendredi, p. 6

 

  • Mars 1937

Le numéro 43 (mars 1937) de Commune, la revue de l’A.E.A.R. (Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires), publie un dossier sur les procès de Moscou.

Sous le titre « Vérités élémentaires », Aragon se livre à une très vive défense de l’URSS stalinienne et attaque les intellectuels français, dont certains compagnons de route du parti communiste, qui ont dénoncé cette procédure inquisitoriale. Parmi eux, Jean Guéhenno, en raison de l’article qu’il a publié dans Vendredi n° 66 du 5 février 1937 (à la suite d’un premier beaucoup plus complaisant, le 16 octobre 1936) sous le titre : « Les procès de Moscou, la mort inutile ». Aragon écrit : « Voilà la conséquence des passions ‘‘anti-staliniennes’’ de ces messieurs. Ils se font aujourd’hui les défenseurs, croient-ils, dans le meilleur des cas, d’hommes qu’ils veulent encore considérer comme des révolutionnaires, en fait ils sont les avocats d’Hitler et de la Gestapo. Je dis ceci nommément pour Jean Guéhenno, qui a publié, dans Vendredi, un article dont je veux croire qu’il aura honte un jour. »

 

  • 25 mars 1937

« Lettre à un camarade sur la culture, la vie et la révolution » (deuxième lettre), par Jean Guéhenno ». « La culture, c’est la révolution ! Et la révolution, c’est la culture ! Il n’est pas un travailleur qui en doute (…). » [+ réflexion poursuivie sur l’art de vivre de Montaigne], in Le Populaire, Rubrique « La vie et son image », p. 5.

 

  • Avril 1937

Jean Guéhenno dans ses « Notes sur Voltaire » publiées dans La NRF, pp. 527-537, s’élève contre le respect mal compris de l’opinion populaire et le conformisme.

 

  • 10 mai 1937

« Lettre à un ou une camarade sur la culture, la vie et la révolution » (troisième lettre), par Jean Guéhenno », in Le Populaire, Rubrique « La vie et son image », p. 5. [Commentaire de la formule de Montaigne : « C’est une absolue perfection et comme divine de savoir jouir loyalement de son être ». « Point d’humanisme sans un acte de foi dans l’homme (…) »] [Montaigne programmait le « devoir de bonheur », qui s’est étendu à tous les hommes du XXe siècle. Longue citation de Walt Whitman.]

 

  • Fin mai-juin 1937

Voyage de Jean Guéhenno en Algérie, rencontres avec J. Grenier, Ed. Poignant.

 

  • 2 juin 1937

Dans une lettre à Paulhan, Jean Grenier évoque la visite à Alger de Jean Guéhenno. « Sa conférence, très émouvante, a eu un énorme succès. Dans le Sud en ce moment il va revenir demain pour une 2e conf. – en faire une à Oran – et il s’embarquera Dimanche. »

 

  • 18 juin 1937

Jean Guéhenno critique l’ancienne et la nouvelle féodalité en Algérie ( « Dix jours en Algérie ou la misère au soleil », Vendredi).

 

  • 21 juin 1937

Conférence de Jean Guéhenno pour « Savoir », sur Péguy, Barrès, Jaurès et Gide.

 

  • 9 juillet 1937

Article de Jean Guéhenno, dans Vendredi, « Examen de conscience, l’Espagne et l’Europe ».

Conférence de Jean Guéhenno pour « Savoir », sur Montaigne.

 

  • 9 septembre 1937

Jean Guéhenno, « Mérite et privilège, sur la naissance de la Troisième République », Vendredi (à propos de la publication de deux volumes de D. Halévy La Fin des Notables et La République des ducs ; l’Union pour la Vérité a organisé un débat sur « la naissance de la Troisième République », avec la participation de Jean Guéhenno, D. Halévy, R. Dreyfus.

 

  • 24 septembre 1937

Robert Brasillach s’en prend aux intellectuels partisans du Front populaire qui écrivent dans Vendredi, et, parmi eux, à Guéhenno « l’ Édouard Herriot de la politique, le clown larmoyant le plus pittoresque de l’équipe ». « Une dictature des pions », Je suis partout, p. 7.

 

  • Début novembre 1937

Visite de Guéhenno aux Vernelles où il est reçu par Genevoix et le couple Balichon.

 

  • 10 décembre 1937

Enthousiasme de Guéhenno pour Dolorès Ibarruri Gomez, La Pasionaria, à la suite de son meeting au Vélodrome d’hiver, dans Vendredi. Vive réaction de Giono.

 

  • 22 décembre 1937

Conférence de Guéhenno, à Radio-Paris, sur « les devoirs de la radio envers l’esprit ».

 

  • 7 janvier 1938

Jean Guéhenno, « L’Asile du bonheur ou les devoirs des gens heureux », Vendredi.

 

  • 21 janvier 1938

Appel des intellectuels pour la poursuite de l’expérience du Front populaire.

Jean Guéhenno, « La radio et l’esprit », Vendredi.

 

  • 11 février 1938

Article de Jean Guéhenno dans Vendredi, « L’Europe délire. La question de la paix commande tous les autres problèmes ». Le pain et la liberté ne peuvent pas être des priorités, si la guerre et le fascisme peuvent les menacer.

 

  • 13 mars 1938

Conférence de Jean Guéhenno à Cahors sur l’humanisme moderne, sous les auspices de la FOL (Fédération des œuvres laïques) du Lot (présence du préfet et de l’inspecteur d’académie).

 

  • 20 mars 1938

Ce Soir lance un appel à l’union nationale, signé par Aragon, Bernanos, Chamson, Colette, Lucien Descaves, Guéhenno, Mauriac, Maritain, Montherlant, Jules Romains et Jean Schlumberger.

 

  • 25 mars 1938

Publication dans Vendredi d’un manifeste, appel à la fraternité et à l’unité (Bernanos, Chamson, Colette, Lucien Descaves, Guéhenno, Mauriac, Maritain, Montherlant, Jules Romain et Jean Schlumberger.) Violente réaction d’Armand Robin le jour même (Archives Guéhenno).

 

  • 28 mars 1938

Conférence de Guéhenno sur Rousseau et Voltaire, au local de « Savoir ».

 

  • 1er avril 1938

Jean Guéhenno décrit très exactement la Collaboration telle qu’elle s’engagera entre certaines élites françaises et les Allemands en 1940, dans Vendredi, « Au fond de l’absurde, le pacifisme n’est pas une tactique ».

 

  • 13 mai 1938

« Au-devant de la vie », de Jean Guéhenno, met fin à l’expérience de Vendredi.

 

  • Juin 1938

Voyage de Jean Guéhenno en Tunisie.

 

  • 20 juin 1938

Réunion du groupe « Savoir » avec Chamson, Guéhenno.

 

  • 17 au 19 août 1938

Genevoix séjourne à Montolieu chez Guéhenno.

 

  • Début septembre 1938

Nouvelle visite de Guéhenno chez Genevoix.

 

  • Octobre 1938

En octobre 1938, J. Guéhenno s’associe à R. Allendy, Aragon, G. Bernanos, J. Decour, R. Desnos, G. Duhamel, P. Langevin, A. Petitjean, R. Rolland, J. Romains, E. Thomas, E. Triolet, C. Vildrac, pour demander que le prix Nobel de littérature soit attribué à Karel Capek.

 

  • 10 novembre 1938

Dernier numéro de Vendredi (qui se prolonge quelque temps par Reflets).

 

  • 12 novembre 1938

Guéhenno à Saint-Victor-Melvieu (Aveyron) pour les obsèques d’Yvonne Montrozier, épouse de Genevoix, décédée le 9 novembre.

 

  • 20 décembre 1938

Gallimard, qui tente d’attirer chez lui Guéhenno depuis 1934, à Guéhenno : « Jean Paulhan vient de me parler avec chaleur de votre ‘‘Journal de vacances’’ […] Je voudrais bien l’éditer. » (Archives Guéhenno, BNF)

 

  • 31 décembre 1938

Julien Benda, « La civilisation pourrait périr aussi par une certaine paix », L’Europe nouvelle, (attaque au passage contre Guéhenno, à propos de son « nietzschéisme »).

 

  • 1939

Portrait de Voltaire dans le Tableau de la littérature française.

Jean Guéhenno : Journal d’une « révolution » 1937-1938.

 

  • 1er mars 1939

Journal de vacances 1937-1938, de Jean Guéhenno, dans La NRF, pp. 393-406.

 

  • 1er avril 1939

D’un journal de vacances, de Jean Guéhenno, dans La NRF, pp. 599-605.

 

  • 11 avril 1939

Bernard Grasset, « à la veille de tirer », écrit à Guéhenno pour le dissuader d’adopter le titre Journal de la « Révolution ». Il lui propose Journal d’une Révolution ou Journal d’une Révolution manquée.

 

  • Juin 1939

Dans Esprit, compte rendu de Journal d’une « révolution » : « J. Guéhenno : À propos du Journal d’une « révolution », par Armand Robin, pp. 453-455.

Séance de l’Union pour la vérité, sur le centenaire de la Révolution française, organisée par Jean Guéhenno et présidée par André Gide.

 

  • 1er juin 1939

Compte rendu du Journal d’une « révolution », dans La NRF, par A. Petitjean.

 

  • 4 octobre 1939

Lucien Jacques demande l’aide de Jean Guéhenno (lettre citée dans lettre à Jean Paulhan du 9 octobre 1939).

 

  • 1939 – 1940

Jean Guéhenno replié à Clermont-Ferrand. Guéhenno présent à Clermont-Ferrand du 18 octobre 1939 au 4 septembre 1940, bref séjour à Paris du 11 mai au 18 mai 1940, passage à Montolieu au cours de l’été 1940.

 

  • Novembre 1939

Vaillant encourage Jean Guéhenno à accepter l’idée de publier des chroniques dans Marianne.

 

  • 11 décembre 1939

Jean Grenier annonce à Guéhenno qu’il est réformé temporaire et libéré.

 

  • Fin décembre 1939 – début 1940

Jean Guéhenno écrit la première partie de ce qui deviendra La part de la France.

À Chamalières, il habite 14, rue Dolly.

 

  • 1940-1941

Jean Guéhenno a une première supérieure au lycée Henri IV.

 

  • Janvier 1940

Blanzat encourage Guéhenno à accepter l’idée de publier des chroniques dans Marianne. Émission de Jean Guéhenno sur Phèdre à la radio.

 

  • 17 janvier 1940

Première chronique de Jean Guéhenno dans Marianne, « La part de la France ».

 

  • 7 février 1940

« Quand la France commençait », de Jean Guéhenno, dans Marianne.

 

  • 6 mars 1940

« La France de tous les Français », de Jean Guéhenno, dans Marianne.

 

  • 10 avril 1940

« Ce fameux dynamisme », de Jean Guéhenno, dans Marianne.

 

  • 27 avril 1940

Le dernier volet de l’enquête du Figaro sur « Ce qu’ils lisent » (les lectures des soldats au front d’après une vingtaine d’écrivains mobilisés) s’en prend au « matérialisme à la Guéhenno », aux intellectuels et aux invertis…

 

  • 15 mai 1940

« De Descartes à Péguy », de Jean Guéhenno, dans Marianne.29 mai 1940

Jean Guéhenno publie « La part de la France, L’épreuve » dans Marianne.

 

  • 22 mai 1940

Jean Paulhan prend la défense d’Aragon dans une lettre à Drieu, qui menace de démissionner de La NRF.

 

  • 3 juin 1940

Bombardement de Paris : ministère de l’Air, Citroën quai de Javel.

 

  • 17 juin 1940-27 août 1940

Tractations pour la reparution de L’Humanité.

 

  • Juillet 1940

Vague projet de Guéhenno de demander une chaire en Amérique.

 

  • 4 juillet 1940

Entretien Jean Guéhenno – Léon Blum à Clermont-Ferrand.

L’Humanité se réjouit de la fraternisation entre « travailleurs parisiens » et soldats allemands.

 

  • 9 juillet 1940

Lettre de Jean Grenier à Paulhan. « Guéhenno est toujours à Clermont-Ferrand, ou plutôt 14 rue Dolly, Chamalières (Puy de Dôme). »

 

  • 14 juillet 1940

« La France qu’on n’envahit pas », chronique de Jean Guéhenno dans Marianne (allusion dans Le Figaro Littéraire du 18 juin 1949).

 

  • 23 juillet 1940

« Que d’examens de conscience depuis l’Armistice ! […] Ne nous plaignons pas de cet excès de zèle, sans aller pourtant jusqu’à condamner en nous ce qui n’était pas condamnable. Et, par exemple, il n’y a pas à rougir d’avoir chéri la liberté. […] Il n’y a point à nous blâmer, il faut au contraire nous enorgueillir d’avoir eu le culte de la personne humaine… » François Mauriac, « Ne pas se renier », Le Figaro (voir aussi « La vérité », Le Figaro, 19 juin 1940, sur les origines spirituelles de la défaite de 1940 et la nécessité d’un examen de conscience collectif des Français.]

 

  • 25 juillet 1940

« C’est le sort des idées de droite, chez nous, même les plus justes, de ne jamais triompher que grâce aux malheurs de la patrie. Le lieu commun des « fourgons étrangers » est hélas une vérité historique. » Lettre de F. Mauriac à Édouard Bourdet, reprise dans Lettres d’une vie, p. 244.

 

  • 17 août 1940

Rencontre Paulhan – Guéhenno à Carcassonne.

 

  • 22 août 1940

Abel Bonnard, «  En écoutant la voix anglaise », La Gerbe.

 

  • 10 septembre 1940

Loi limitant l’accès au barreau aux citoyens nés de père français

 

  • 19 octobre 1940

« Tous les magistrats juifs sont mis à la porte » (en application du Statut des Juifs), note Maurice Garçon.

 

  • Fin octobre 1940

Arrestation de Langevin. Guéhenno en fait mention le 6 novembre.

 

  • Novembre 1940

À Paris, Jean Grenier rencontre Guéhenno.

 

  • 20 novembre 1940

Rencontre Drieu-Jean Grenier. Drieu juge l’article de Jean Paulhan, paru en juin 1940, « inutile et déplacé ».

 

  • 26 novembre 1940

Drieu est désormais seul directeur-gérant de La NRF, avec le droit exclusif de composer les sommaires.

 

  • 1941 Drieu envoie à Guéhenno une réédition de ses Écrits de Jeunesse.

 

  • Janvier 1941

Drieu envoie à Guéhenno Ne plus attendre.

 

  • 1941 - 1942

Jean Guéhenno a une première supérieure à Henri IV.

 

  • 3 mars 1941

Jean Paulhan écrit à Drieu pour protester contre son article de mars 1941 dans La NRF, « Sous le dôme », attribuant la victoire de 1918 à des étrangers.

 

  • 31 mars 1941

Déjeuner Paulhan-Guéhenno chez Jean Paulhan.

 

  • 1er avril 1941

Aragon défendu par Jean Paulhan dans La NRF (« Les Echos »). Voir aussi les notules de mars 1942.

 

  • 2 mai 1941

Visite de Jean Paulhan et de Jean Guéhenno au Musée des Colonies.

 

  • 14 mai 1941

Arrestations dans le département de la Seine de juifs polonais, tchécoslovaques, ex-autrichiens.

 

  • 20 mai 1941

Jean Paulhan remercie Drieu de l’avoir sauvé

 

  • Juin 1941

Je suis partout assure que si Mauriac ose se présenter dans un café littéraire de Saint-Germain, il en sera chassé par la force.

 

  • 17 juin 1941

Conférence au Théâtre des Ambassadeurs sur « Mauriac, agent de la désagrégation française » ; le Père Maydieu, Guéhenno, Paulhan, chahutent le conférencier (Fernand Demeure).

 

  • 20 août 1941

Deuxième opération d’arrestations massives de juifs à Paris : 3 022 juifs étrangers et apatrides, uniquement des hommes, internés à Drancy.

 

  • 26 août 1941

Jean Guéhenno nommé professeur de première supérieure au lycée Louis-le-Grand.

 

  • 28 août 1941

Trois communistes guillotinés après jugement par la Section spéciale. M. Garçon note la servilité des magistrats et la passivité des avocats.

 

  • 1er septembre 1941

Prestation de serment (de fidélité à la personne du chef de l'État) des magistrats.

 

  • Septembre 1941

Création du CNE (Comité national des Écrivains).

Séjour de Jean Guéhenno à Camaret, où il fait du bateau avec les Prigent (Henri et Renée). Louisette est à Montolieu.

 

  • Octobre 1941

Exposition à Paris, « Le Juif et la France ».

 

  • 21 octobre 1941

Discussion entre Jean Paulhan et Jean Guéhenno sur le langage.

 

  • 27 octobre 1941

Exécution des otages de Châteaubriant, dont Guy Môquet.

 

  • 5 novembre 1941

Jean Paulhan intervient auprès de Drieu pour que la mort de Monique Morre-Lambelin (l’amie fidèle d’Alain) soit mentionnée dans La NRF.

 

  • 25 novembre 1941

Lettre de Henry Muller (Bernard Grasset) à Jean Guéhenno pour lui annoncer que l’on a décidé de retirer de la vente dans un « intérêt commun » Journal d’un homme de 40 ans, Journal d’une « révolution », Jeunesse de la France.

Jean Guéhenno avec Jean Paulhan à la Société des études métapsychiques.

 

  • 17 novembre 1941

Maurice Garçon note les seize points du maréchal Pétain (développés dans Les Principes de la Communauté) et, en particulier le 8e point : « Toute communauté requiert un chef. Tout chef étant responsable doit être honoré et servi. Il n'est plus digne d'être chef s'il devient oppresseur. »

 

  • 1942 – 1943

Jean Guéhenno a une première supérieure à Henri IV.

 

  • Janvier 1942

Signal présente un reportage où apparaissent Drieu, Abel Bonnard, André Fraigneau, Kees van Dongen, Mme Abetz, dans l’atelier d’Arno Brecker. Légende d’une photo : « AVEC VIF INTÉRÊT, le professeur et Mme Brecker  écoutent les explications de M. Pierre Drieu La Rochelle. Cet écrivain appartient à la « Nouvelle Revue Française », revue qui s’intéresse aux problèmes nationaux-socialistes et fascistes. » (Source IMEC, Archives de la vie littéraire sous l’Occupation)

 

  • 28 février 1942

Jean Guéhenno explique à Romain Rolland son « Rousseau ».

 

  • 2 mars 1942

« Au fond Paulhan est aussi communiste que gaulliste. » Journal de Drieu La Rochelle.

 

  • 3-4 mars 1942

Bombardements des usines Renault à Boulogne-Billancourt. 623 morts (?).

 

  • Avril – Juin 1942

Plusieurs rencontres de Jean Grenier avec Jean Paulhan et Jean Guéhenno.

Voyage en zone libre de Paulhan pour sonder l’opinion de Gide et de Claudel sur la possibilité de  reprendre la direction de La NRF.

 

  • 29 mai 1942

Les nazis (8e ordonnance allemande) rendent obligatoire le port de l'étoile jaune, qui doit être distribuée par la préfecture ou les commissariats, pour tous les juifs de plus de 6 ans. L’application par Vichy de cette ordonnance allemande concerne uniquement la zone occupée et commence le 7 juin. Les enfants juifs de Paris sont à l’abri des mesures d’internement et restent admis dans les écoles élémentaires et les lycées. (Les archives administratives du lycée Louis-le-Grand indiquent qu’il n’y a pratiquement plus aucun élève juif dans le lycée en 1943.)

 

  • 1er juillet 1942

La BBC commence à diffuser des informations sur le massacre de 700 000 juifs polonais.

 

  • 2 juillet 1942

Lettre de Gallimard à Guéhenno : « Quand pensez-vous pouvoir nous donner votre Rousseau ? »

 

  • 8 juillet 1942

9e ordonnance allemande : interdiction aux Juifs de fréquenter tous les établissements publics et d’assister aux manifestations publiques. Restaurants, cafés, théâtres, cinémas, cabines téléphoniques, leur sont interdits.

Deuxième version de la « liste de littérature indésirable, dite liste Otto ». « Les traductions de l’anglais à l’exception des classiques sont interdites. Tous les livres d’auteurs juifs ainsi que les livres auxquels les juifs ont collaboré sont à retirer de la vente. »

 

  • 16-17 juillet 1942

Rafle du Vel' d'Hiv : 13 000 arrestations effectuées par la police parisienne. Visés : les ressortissants allemands, ex-autrichiens, polonais, tchèques, russes soviétiques ou blancs, apatrides.

 

  • 11 août 1942

88 otages fusillés au Mont-Valérien.

 

  • 4 septembre 1942

Loi de Vichy relative à l’orientation et à l’utilisation de la main-d’œuvre afin de mobiliser tous les hommes de 18 à 50 ans et toutes les femmes célibataires de 21 à 35 ans. (Réponse aux exigences de Fritz Sauckel, commissaire général du Reich pour l’emploi de la main-d’œuvre.)

  • 21 septembre 1942

116 otages exécutés (46 au Mont-Valérien et 70 à Souge) par les Allemands.

 

  • 24 septembre 1942

Rafle des juifs roumains.

 

  • Août 1942

Avant cette date, de nombreux rapports dignes de foi sont parvenus à l’Ouest sur l’utilisation des gaz pour exterminer en masse les juifs, en provenance de la résistance polonaise, des évadés, de témoins de l’armée italienne, et même des agents de la Gestapo.

 

  • 20 octobre 1942

J’accuse évoque explicitement le sort des déportés de France. Voir aussi L’Humanité d’octobre 1942.

 

  • 15 novembre 1942

Sort des déportés de France évoqué dans un tract de la Résistance.

 

  • 1943 – 1944

Jean Guéhenno, rétrogradé, nommé en quatrième à Buffon.

 

  • 6 janvier 1943

Les communistes bloquent en gare de Montluçon un train de requis en partance pour l’Allemagne

 

  • 11 janvier 1943

Rencontre entre Jean Grenier et Jean Guéhenno.

 

  • 30 janvier 1943

Création de la Milice (Joseph Darnand).

 

  • Février 1943

Réunion du CNE chez Édith Thomas : Paulhan, Guéhenno, Éluard, Vildrac, Sartre, Queneau, Blanzat, Camus, Seghers.

Le retard d’élèves obligés d’aller s’inscrire pour le STO, un matin, provoque la tristesse et la colère de Jean Guéhenno.

 

  • 8 février 1943

Exécution des cinq « martyrs du lycée Buffon » par les Allemands

 

  • 15 février 1943, Henri Pourrat, « Mort le 20 juin » [1940], à propos de l’abbé Bréchard, haute figure évoquée dans la partie non publiée du Journal des années noires, Revue des Deux Mondes, 337-353.

 

  • 16 février 1943

Une loi de Vichy institue un Service du travail obligatoire (STO) pour tous les jeunes gens nés en 1920, 1921 et 1922. => Réquisition d’avril-août 1942 à février 1944 de 640 000 travailleurs (sur 2 millions réclamés par le Reich).

 

  • Mars 1943

Philippe Henriot adhère à la Milice.

 

  • 9 mars 1943

Marcel Déat, dans la Nièvre, échappe à un attentat commis par un commando FTP.

 

  • 18 mars 1943

Déjeuner M. Garçon avec G. de Tarde, O. Aubry, M. Leroy, Paulhan, C. Brabant. « Paulhan raconte avec un pétillement de joie dans les yeux les angoisses de Drieu La Rochelle. Drieu a pris la direction de La NRF avec une équipe de collaborateurs bien marqués. Et voilà qu’il sent le vide se faire autour de lui. […] Il va quitter le fauteuil directorial. » (Maurice Garçon)

 

  • 22 mars 1943

Arrestation de juifs hongrois.

 

  • Avril 1943

200 000 prisonniers français en Allemagne sont « transformés » en travailleurs civils avec l’accord du gouvernement de Vichy.

 

  • 4 avril 1943

Bombardement important des usines Renault. (Nouvelles alertes dans la nuit du 11 au 12 avril.)

 

  • 10 mai 1943

Nouvelle liste de livres interdits par l’Occupant nazi. Une liste « des écrivains juifs de langue française dont la totalité des œuvres est interdite » est annexé à ce document.

 

  • 27 mai 1943

Première réunion à Paris du Conseil national de la Résistance (CNR).

 

  • 16 juin 1943

Lettre de Jean Paulhan à Romain Rolland : « Jean Guéhenno a achevé le premier volume de son Jean-Jacques Rousseau.»

 

  • 20 juin 1943

Bombardement destructeur des usines Schneider du Creusot par la RAF (déjà bombardées en octobre 1942).

 

  • 21 juin 1943

Arrestation de Jean Moulin à Caluire.

 

  • 29 juin 1943

Lettre de Jean Paulhan à Edith Thomas, à propos de la disparition de La NRF : « Elle me comble. Il y a trois ans que je la souhaitais. »

 

  • Été 1943

Rencontre Jean Grenier – Jean Guéhenno.

  • 9 juillet 1943

Mort de Jean Moulin.

 

  • 13-14 juillet 1943

Bombardements des aéroports du Bourget et de Villacoublay.

 

  • 16-18 juillet 1943

Troisième congrès du Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat.  Il rassemble néosocialistes et certains pacifistes, se veut anti-clérical et républicain.

 

  • 22 juillet 1943

Un décret de Vichy autorise les Français à s’inscrire dans la Waffen SS pour combattre le bolchévisme.

 

  • 28 juillet 1943

Très belle lettre de Blanzat à Guéhenno sur Jean Paulhan et le Fénéon qu’il vient d’achever.

 

  • 25 août 1943

Bombardements de Villacoublay et de Ville-d’Avray.

 

  • 4 septembre 1943

Bombardements. Attaque alliée contre les usines Renault et contre Saint-Cloud. Des éclats d’obus tombent dans la rue des Écoles.

 

  • 8septembre 1943

La zone italienne (Nice et le Sud-Est) est envahie par l’armée allemande, ce qui entraîne des rafles de Juifs qui y avaient trouvé refuge.

 

  • 20 septembre 1943

Jean Guéhenno nommé professeur de première (?) au lycée Buffon.

 

  • Octobre 1943

Les Lettres françaises tirent entre 2 000 et 3 000 exemplaires.

 

  • 2 octobre 1943

50 otages exécutés au Mont-Valérien.

 

  • 18 octobre 1943

Arrestation de juifs roumains.

 

  • 20 octobre 1943

Arrestation de juifs hongrois.

 

  • 25 novembre 1943
  • Paul Collomp abattu sur sa chaire par les Allemands pendant son cours de paléographie égyptienne à Clermont-Ferrand.

 

  • 25-26 novembre 1943

Rafles de juifs hongrois, suisses, espagnols, portugais, danois, suédois, finlandais et italiens.

 

  • Décembre 1943

Le maréchal Smuts, chef de l’Union sud-africaine, déclare que la France a cessé pour très longtemps d’être une grande puissance. Son discours est mal reçu par l’opinion britannique.

 

  • 31 décembre 1943

Rencontre de Jean Grenier avec Jean Guéhenno, Daniel Halévy, Charles Vildrac.

 

  • Fin 1943

Philippe Henriot assure désormais quotidiennement deux éditoriaux chaque jour  à la radio.

 

  • 1944

 

  • 1944 (début)

Les Lettres françaises tirent à 12 000 exemplaires.

  • Cévennes [Jean Guéhenno] : Dans la prison, Sous l’oppression, Minuit (première parution – clandestine – sous l’Occupation en 1943).

 

  • Arrestation de Robert Desnos par la Gestapo, à la suite d’une dénonciation.

 

  • 1er janvier 1944

Joseph Darnand, secrétaire général de la Milice, membre du comité directeur de la Légion des volontaires français (LVF), nommé en août 1943 sturmbannführer (commandant) dans la Waffen SS, devient secrétaire d’État au maintien de l’ordre.

 

  • 18-19 avril 1944

Destruction de Juvisy par bombardement. 464 morts (?). Rouen en flammes.

 

  • 21- 22 avril 1944

Bombardement du 18e arrondissement à Paris. 438 mort (?). Bombardement de la gare de marchandises de La Chapelle. Éclats d’obus rue Monge et rue des Écoles.

 

  • 23-24 avril 1944

Bombardement de Montmartre dans la nuit : 259 morts et 231 blessés.

 

  • 26 avril 1944

Pétain à Paris.

 

  • 27-28 avril 1944

Bombardement des gares de marchandises de la banlieue parisienne.

 

  • Mai 1944

29 pages sur Victor Hugo et la liberté (publiées ?), dans le cahier rose de Jean Guéhenno.

 

  • 2 juin 1944

Jean Paulhan à Luna-Park avec Jean Guéhenno.

 

  • 9 juin 1944

Pendaisons de Tulle (99 morts)

 

  • 10 juin 1944

Oradour-sur-Glane (642 morts)

 

  • 22 juin 1944

Bombardements alliés sur Paris. Les dépôts d’essence de Saint-Ouen sont détruits.

 

  • 24 juin 1944

Bombardement de Versailles. 200 morts (?).

 

  • 28 juin 1944

Assassinat de Philippe Henriot.

 

  • 2 juillet 1944
  1. Garçon note dans son journal une manipulation d’images à la gare de Poitiers : prisonniers anglais maltraités par une foule « spontanée » (en réalité des collaborateurs des Allemands convoqués pour la circonstance). Voir le Journal des années noires.

 

  • 1er septembre 1944

Mauriac évoque la question de l’Académie française avec de Gaulle. Il souhaite alors l’élection d’écrivains résistants, tels Paulhan, Guéhenno, Schlumberger, Maritain, Aragon, Malraux. Voir « Le problème de l’Académie » in Gavroche, 18 janvier 1945.

 

  • 11 septembre 1944

Jean Guéhenno chargé par René Capitant, à titre provisoire, de mission d’inspecteur général. Il orgnisera les services de la Culture populaire et des mouvements de jeunesse.

 

  • 15 septembre 1944

Article de Jean Guéhenno dans Le Populaire, « La raison de la France ».

 

  • 16 septembre 1944

Ordonnance du GPRF créant les cours spéciales de justice relatives à la répression des faits de collaboration. J. Guéhenno, « Jeunesse de la France », Les Lettres françaises.

 

  • 23 septembre 1944

Jean Guéhenno, « Jean Prévost est mort à la guerre », Carrefour.

Jean Guéhenno, « La jeunesse sous la coupole », Le Figaro.

 

  • 10 octobre 1944

Chronique de Jean Guéhenno, dans Le Figaro, « La politique de la loyauté ». « Dans le petit groupe auquel j’appartenais et où j’ai, pour ma part, rappris à respirer, je retrouvais de vieux compagnons, Blanzat, Paulhan (…) ». Texte repris pp. 101-105 dans La Part de la France. « [Sous l’Occupation] l’honneur reclassa, à la lettre, tous les Français. Il a fondé entre eux une fraternité toute neuve. » Ibid.

 

  • 12 octobre 1944

Jean Guéhenno, « La France et le monde », Le Populaire : « Il n’y a plus aucune folie, nous le sentons, à se vouloir citoyen du monde (…). Et ce n’est pas diminuer la France que de l’envisager comme une province du monde. Nous éprouverions la même fierté d’être Français dans la République Universelle dont rêvait déjà Hugo que d’être Bretons dans la République française. » Texte repris pp. 105-109 dans La Part de la France.

 

  • 2 novembre 1944

Guéhenno répond au communiste Gilbert Murry, qui lui reproche sa « belle âme » : pour lui, comme pour ses amis, les vrais héros sont ceux qui ont fait la guerre « de tout leur cœur, mais sans l’aimer ».

 

  • 10 novembre 1944

50 000 francs adressés à Guéhenno pour la reproduction de Dans la prison par les Editions de Minuit (retirage).

 

  • 13 novembre 1944

Circulaire de Jean Guéhenno sur les grandes orientations de sa direction : 1792 (Condorcet) et 1880 (Jules Ferry) ; refus d’opposer esprit primaire et grande culture.

 

  • Décembre 1944

Jean Guéhenno quitte l’École de l’Enseignement technique.

Jean Guéhenno va être nommé inspecteur général.

 

  • 3 février 1945

Jean Guéhenno nommé par René Capitant inspecteur général de l’Instruction Publique.

 

  • 23 février 1945

Séance du Comité national des écrivains, Charte du C.N.E.

 

  • 28 février 1945

« Que la conjoncture historique ait pour résultat qu’on appelle en France depuis cinquante ans « écoles libres » des écoles qui n’ont été ouvertes que pour qu’on y enseigne aux enfants les préjugés et les partis-pris de leurs parents me semble une assez bonne plaisanterie. Mais la plaisanterie a assez duré peut-être. »

Jean Guéhenno, « L’école de la liberté », Le Populaire,

 

  • 1er mars 1945

Riposte de Mauriac à l’article de Guéhenno sur l’enseignement libre, au nom de la diversité française.

« La partie de belote », Le Figaro [rep. in Le Bâillon dénoué, p. 633].

 

  • 8 mars 1945

Conférence de Jean Guéhenno au Palais de Chaillot sur « L’Université dans la Résistance et dans la France nouvelle » (cf. Conférences de l’information, Office français d’édition, 1945). Texte intégral disponible auprès des Amis de Guéhenno.

 

  • 8 mai 1945

Capitulation définitive de l’Allemagne.

Circulaire de Jean Guéhenno, sur les « maison des jeunes » : surtout pas de politique d’État, revenir à la tradition démocratique de la France ; soutenir les initiatives, ne pas s’y substituer.

 

  • 9 mai 1945

Déjeuner au Cercle interallié offert par Le Figaro à Eliot-Duff Cooper, l’ambassadeur anglais, Gide, Guéhenno, Valéry, Mondor, Seghers, Schlumberger.

 

  • 29 juin 1945
  1. Guéhenno, « La question du latin », Le Figaro (voir 6 juillet 1945)

 

  • 6 juillet 1945
  1. Mauriac, « Latin d’église », Le Figaro

 

  • 12 juillet 1945

Jean Guéhenno quitte son poste à la direction de la culture populaire et des mouvements de jeunesse (cf., entre autres, intéressant article dans Le Monde du 15 décembre 1977, « Ghettos »).

 

  • 23 juillet 1945

Ouverture du procès de Pétain devant la Haute Cour de justice.

 

  • Septembre 1945

Marthe et Lucile Bouché à Montolieu.

 

  • 2-3 septembre 1945

Allusion au Front national, à Blanzat et à Guéhenno.

« […] Je n’ai pas choisi d’appartenir au Front national. Il s’est trouvé que ceux à qui j’ai eu affaire dans la résistance en faisaient partie […]. »

  1. Mauriac, « Au pied du mur », Le Figaro

 

  • 22 septembre 1945

Pour Guéhenno, le crime le plus inexpiable de Vichy est d’avoir voulu ôter à la France son âme. Les Lettres françaises

 

  • Novembre 1945 – mars 1946

Tournée de Jean Guéhenno en Amérique latine. Visite à l’Institut français d’Études supérieurs de Buenos-Aires, créé avec l’appui de Victoria Ocampo.

 

  • 1946

Jean Guéhenno assiste aux Rencontres internationales de Genève.

Dans le cahier orange de cette année (Voyage en Amérique 1945-1946), pages sur Lisbonne (et Annie Guéhenno) non publiées (voir aussi p. 61).

Lettre d’Albert Camus à Jean Guéhenno : « (…) La démocratie est une aventure, en effet, et c’est même l’aventure propre de la France et de chacun de nous. C’est pourquoi il n’y a pas de démocrates repus. (…) J’ai beaucoup de choses en commun avec vous, mais d’abord une fidélité aux mêmes origines. Voilà pourquoi avec vous, avec Guilloux, il me semble que je peux laisser parler un peu ce que j’ai de plus profond (…) » (Réf. Publication de la Bibl. de Fougères).

La France dans [et] le monde, Paris, Éditions de la Liberté. (Guéhenno avait souhaité le titre La France et le monde, cf. article Figaro littéraire, 6 juillet 1946).

 

  • 13 mars 1946

Jean Guéhenno est nommé au Conseil central de la Radiodiffusion.

 

  • 29 juin 1946

« La France et le Monde », par Jean Guéhenno, Le Figaro Littéraire.

 

  • 6 septembre 1946

Conférence de Jean Guéhenno « L’esprit européen », Rencontres internationales de Genève, publiée aux Éditions de la Baconnière en 1947, pp. 105-118.

 

  • 20 septembre 1946

Polémique de Pierre Courtade  contre Guéhenno, dans Action, « La révolution, mais… ».

 

  • 27 septembre 1946

Jean Guéhenno sollicité par la Délégation française à l’UNESCO.

 

  • 19 octobre 1946

Guéhenno riposte à Pierre Courtade, à propos de La France et le monde, dans Gavroche, « La foi et la mauvaise foi ».

 

  • 28 novembre 1946

Conférence d’Aragon : «  L'horreur du nationalisme va si loin que même mon ami, Jean Guéhenno, qui, pourtant, est comme moi un admirateur de Michelet, en arrive à confondre dans une même phrase Barrès et Maurras, alors qu'on souhaiterait qu'un écrivain français, même résolument antinationaliste, ne se permette pas de comparer un grand écrivain mort, qui peut avoir été un adversaire politique, mais qui n'a jamais trahi la France, avec un traître patenté, qui a échappé au poteau pour des raisons qui m'échappent. »

 

 

  • 3 décembre 1946

Lettre de Gallimard à Guéhenno. « Jean [Paulhan] me dit que vous demandez si je désire toujours publier votre ‘‘Journal’’. Comment pouvez-vous en douter ? Ne vous ai-je pas écrit le 27 mars dernier que je tenais une somme de 50.000 francs à votre disposition sur vos droits. […] Quel pourcentage désirez-vous ? »

 

  • 9 décembre 1946

Jean Guéhenno admis comme membre sociétaire de la Société des Gens de Lettres.

 

  • 20 décembre 1946

Mariage avec Annette Rospabé.

 

  • 18 janvier 1947

« En relisant Jaurès », par Jean Guéhenno dans Le Populaire.

 

  • 5 mars 1947

Lettre intéressante de Blanzat à Jean Guéhenno sur le conflit opposant Jean Paulhan au CNE, conflit qui va rebondir avec la décision de Paulhan de publier Jouhandeau, Giono, dans Les Cahiers de la Pléiade, «  à côté de Gide et Malraux qui y consentent ».

 

  • Mai 1947

Jean Guéhenno, Journal des années noires, Gallimard.

 

  • 4 juin 1947

Daniel Halévy demande des explications à Guéhenno sur les pages 19 et 53 du Journal des années noires, qui le concernent.

 

  • 17 juin 1947

Daniel Halévy demande l’encartage, dans les exemplaires restés chez l’éditeur, de sa « réponse ».

 

  • 28 juin 1947

Daniel Halévy demande encore quelques modifications.

 

  • Juillet 1947

Cambriolage chez les Guéhenno.

 

  • 11 juillet 1947

« Guéhenno-la-haine » (article apparemment non signé, plus tard publié dans un livre de Claude Jamet), in Paroles Françaises, in Engagements, Images et Portraits d’Écrivains, suivis de la Confession sans repentir de l’auteur de Fifi Roi, Le Lotus d’Or, 1949, pp. 75-78.

 

  • 13 juillet 1947

Médaille de la Résistance, décoration attribuée au titre de la participation de Guéhenno à la Résistance par décret du 31 mars 1947, parution au Journal officiel le 13 juillet.

 

  • 18 juillet 1947

Jean Paulhan fait partie avec Guéhenno, Siegfried, Herriot, de la Commission de radio éducative, relevant de la Direction des Mouvements de jeunesse et d’éducation populaire.

 

  • Août 1947

Jean Paulhan au chalet de Barthe, par Brassac, Tarn, avec Arland et R. Drouin. (Allusion à l’épreuve du voyage pour Germaine et surtout aux sordides querelles rallumées par la quatrième lettre de Jean Paulhan aux directeurs…, dans une lettre de Blanzat à Guéhenno, le 1er août 1947).

 

  • 4 octobre 1947

Lettre de Marianne Halévy à propos du Journal des années noires, prenant la défense de son mari.

 

  • 22 octobre 1947

Lettre proposant le duel à Guéhenno, venant du fils de Daniel Halévy.

 

  • 26 octobre 1947

Cf. 22 octobre 1947 (deuxième lettre).

 

  • 1948

Jean Guéhenno publie le Tome I de son Jean-Jacques, En marge des Confessions, 1712-1750, chez Grasset.

 

  • 1er janvier 1948

Claude Morgan, « Des imposteurs de première force », Les Lettres françaises, p. 2 [à propos de Jean Guéhenno expliquant à la radio les raisons de son adhésion à la Troisième force].

« (…) Ce déguisement des buts de l’impérialisme, pauvre petit bavardage humaniste, cette phraséologie généreuse et les professions de foi débordantes de vertu, a quelque chose de spécifiquement répugnant. Si certains hommes de bonne foi ont pu s’y laisser prendre, l’excuse ne vaut pas pour des roublards de la trempe de Sartre et de Guéhenno (…). Dès lors, il ne reste plus, hélas ! qu’à invoquer la simple malhonnêteté intellectuelle. »

 

  • 10 juin 1948

Lettre de Blanzat à Guéhenno sur son Rousseau et l’estime que Paulhan lui porte.

 

  • 2 octobre 1948

Mariage de Louise Guéhenno avec Julien Étoré (1923-1991)  à Montolieu.

 

  • 18 octobre 1948

Vincent Auriol accuse réception à Guéhenno d’une requête déposée en faveur de Bernard Grasset au nom des auteurs et du personnel des Editions Grasset. (Archives Guéhenno, BNF)

 

  • Novembre 1948

Séjour en clinique d’Annie Guéhenno. Presque après son retour à la maison, départ de Jean Guéhenno pour la Syrie et le Liban.

 

  • 1949

Jean Guéhenno publie en volume La Part de la France.

 

  • 25 janvier 1949

Bernard Grasset remercie Guéhenno de sa démarche (voir 18 octobre 1948).

 

  • 12 février 1949

Article de Guéhenno, « Sur une image du Vinci : rencontre avec la jeunesse », dans Le Figaro Littéraire.

 

  • Mars 1949

Annie et Jean Guéhenno sont au Maroc, où Guéhenno est en tournée d’inspection : Marrakech, Rabat, Azrou, Fès…

 

  • 19 juin 1949

Guéhenno : « Demain je m’envole pour Copenhague où l’Unesco me demande de faire une conférence. » Le 23, Guéhenno traitera de « La crise de la civilisation et l’éducation des adultes. »

 

 

  • 23 juin 1949

Conférence de Jean Guéhenno à Elseneur. L’UNESCO a chargé Guéhenno de parler de l’éducation populaire à la Conférence internationale de l’Éducation des adultes à Elseneur (exposé repris dans Les Aventures de l’esprit).

 

  • 4 octobre 1949

Naissance de Jeanne Étoré, fille de Louise Guéhenno et de Julien Étoré.

 

  • 30 octobre 1949

Naissance de Jean-Marie Guéhenno.

 

  • Novembre 1949

Candidature de Jean Guéhenno au Collège de France (cf. lettre d’A. Siegfried, en date du 8 nov. 1949).

 

  • 16 décembre 1949

Gallimard à Guéhenno : « Au total, à ce jour, la vente [du Journal des années noires] est de 3 834 exemplaires. »

 

  • 1950

Jean Guéhenno publie le Tome II de son Jean-Jacques, Roman et Vérité 1750-1758, chez Grasset.

 

  • 5 janvier 1950

Attaques d’Andrée Viollis, dans Les Lettres françaises, contre Jean Guéhenno (« Tel qui fit Vendredi – lettre à Jean Guéhenno »).

 

  • 18 janvier 1950

Réponse de Jean Guéhenno, dans Le Figaro, sous le titre « L’imposture ».

 

  • Juin 1950

Rencontre internationale de Genève, prélude aux Rencontres du XXe siècle, organisées par Preuves (Congrès pour la liberté et la culture), qui commencèrent en 1951, Raymond Aron, Cassou, Jean Guéhenno, Malraux, Pierre Emmanuel, Daniel Halévy.

Financement venant de la CIA, à l’insu des participants.

 

  • 28 juin 1950

Lettre de Bernard Grasset à Guéhenno : échec commercial du premier volume du Rousseau. Il refuse aussi le risque présenté par une réédition du Journal d’un homme de 40 ans.

 

  • 15 juillet 1950
  1. Guéhenno, « La nuit de Jessica » [sur un essai d’André Malraux consacré à Goya] », Le Figaro littéraire.

 

  • 8 août 1950

À propos de l’appel lancé au gouvernement français pour qu’il appuie la demande d’adhésion de la Chine populaire à l’ONU, signé par Gide, Sartre, Massignon, Cassou, Guéhenno, Claude Bourdet.

  1. Mauriac, « Un malencontreux appel », Le Figaro.

 

  • 21 août 1950

À propos de l’appel lancé au gouvernement français pour qu’il appuie la demande d’adhésion de la Chine populaire à l’ONU, signé par Gide, Sartre, Massignon, Cassou, Guéhenno, Claude Bourdet.

« […] J’admire que le métier d’écrivain confère à ceux qui le pratiquent le droit d’enfler la voix au nom de la conscience humaine comme s’ils en étaient l’incarnation. […] Quant à moi, je suis bien résolu ne plus donner mon nom pour tous ces manifestes et ces appels que lorsqu’il s’agira d’empêcher quelque part un homme d’être pendu. »

  1. Mauriac, « Les intellectuels et la politique », Le Figaro

 

  • Novembre 1950

Article sur Jean Guéhenno dans la Nouvelle critique, « Jean Guéhenno, le pêcheur de coques », par Michel Rouze.

 

  • 18 novembre 1950
  1. Guéhenno, « Barbarus hic ego sum », Le Figaro littéraire, p. 1 et 3 [pour le 200anniversaire du Discours sur les Sciences et les Arts].

 

  • 30 décembre 1950

André Rousseaux, Les Livres, « Jean-Jacques, martyr de la vérité – sur Jean-Jacques, II, Roman et Vérité 1750-1758 », Le Figaro littéraire, p. 2.

 

  • 8 juin 1951

Lettre de Gallimard à Guéhenno. « Il est donc entendu que je publierai Les Aventures de l’esprit et tous les ouvrages qu’il vous plaira de me donner. »

 

  • 23 octobre 1951

Causerie de Jean Guéhenno sur Rousseau.

 

  • 24 novembre 1951

Jean Guéhenno, « La révolte humaine. Mais non, la vie n’est pas absurde », Le Figaro Littéraire.

 

  • Décembre 1951

Le ministère de l’Éducation nationale propose Jean Guéhenno pour l’inspection du personnel enseignant des territoires de l’A.E.F. et du Cameroun.

Conférence de Jean Guéhenno à Fribourg (Suisse) sur l’humanisme laïc.

 

  • 1952

Jean Guéhenno, Voyages, Tournée américaine, Tournée africaine.

Jean Guéhenno publie le tome III de son Jean-Jacques, Grandeur et misère d’un esprit 1758-1778, chez Gallimard.

 

  • Janvier – février 1952

Tournée de Jean Guéhenno en Afrique noire (A.E.F.).

 

  • 18 janvier 1952

Contrat de Gallimard pour le Jean-Jacques 1758-1778 (Grandeur et misère d’un esprit).

 

  • Mai 1952

Congrès à Paris pour la liberté de la culture, conférence de Jean Guéhenno.

 

  • 10 mai 1952

Article de Guéhenno, « Tournée africaine : les noirs à l’école », dans Le Figaro Littéraire.

 

  • 17 mai 1952

Article de Guéhenno, « Ma tournée africaine : la civilisation rend le gouvernement difficile », dans Le Figaro Littéraire.

 

  • Septembre 1952

Le tome III de Jean-Jacques vient de paraître chez Gallimard.

 

  • Octobre 1952

Jean Guéhenno : « Entretien avec de jeunes journalistes », paru dans Preuves, repris dans Les Aventures de l’Esprit, Gallimard, 1954.

 

  • 25 novembre 1952

Article de Jean Guéhenno dans Franc-Tireur contre l’admission de l’Espagne franquiste à l’UNESCO.

 

  • 29 novembre 1952

Mort de la mère d’Annie Guéhenno.

 

  • 29 avril 1953

Jean Guéhenno mis en position de mission auprès du haut-commissaire de la République en A.O.F. et du Commissaire de la République au Togo, en vue de l’inspection du personnel enseignant de ces territoires (mission de deux mois). Cf. « Nouvelle tournée africaine », Le Figaro Littéraire du 19 septembre 1953, « Un blanc devant les noirs », Figaro du 26 septembre 1953.

 

  • Juin 1953

Jean Guéhenno reçoit le Prix des Ambassadeurs pour son Jean-Jacques.

 

  • 4 juillet 1953

Avec le lauréat des Ambassadeurs : « ‘J’ai eu la chance, dit Jean Guéhenno, de vivre le malheur de la pauvreté’, propos recueillis par Paul Guth », Le Figaro Littéraire.

 

  • 19 septembre 1953

Jean Guéhenno, « Nouvelle tournée africaine », Le Figaro Littéraire.

 

  • 26 septembre 1953

Jean Guéhenno, « Un blanc devant les noirs », Le Figaro.

 

  • Octobre 1953

Jean Guéhenno publie dans La NRF « Si j’avais à enseigner la France », pp. 577-585, des pages qui se retrouveront dans La France et les Noirs, Gallimard, 1954.

 

  • 1954

Jean Guéhenno : Les Aventures de l’Esprit, La France et les noirs.

 

  • 22, 23, 24 et 26 avril 1954

Jean Guéhenno publie quatre articles dans Le Figaro, sous le titre général « Le désaccord de l’école et de la vie ».

 

  • Octobre 1954

Jean Guéhenno prend la parole au « pèlerinage » de Médan.

La marine française porte secours aux catholiques vietnamiens qui fuient le régime communiste sur des embarcations de fortune. Le transfert vers le Sud de ces réfugiés s’ajoute à celui des réfugiés qui suivent le repli des troupes françaises : pont aérien et bateaux.

 

  • Janvier 1955

Jean Guéhenno reçoit le Grand Prix de la Ville de Paris.

 

  • 19 janvier 1955

« La gloire de Jaurès », par Jean Guéhenno Le Figaro.

 

  • Février – mars 1955

Mission d’inspection de Jean Guéhenno en Algérie.

 

  • 26 octobre 1955

Jean Guéhenno parle à la séance inaugurale du Centre d’éducation ouvrière au siège de la CGT-FO : « La culture n’est pas faite pour rendre les gens heureux, mais (…) plus inquiets. »

 

  • Novembre 1955

Jean Guéhenno fait partie du Comité contre la guerre en Algérie.

Il publie « La dernière confession de Jean-Jacques », La NRF, pp. 855-866.

 

  • 1ermai – 13 juin 1956

Voyage de Jean Guéhenno à Madagascar et à La Réunion, article (non publié en volume, semble-t-il). Les archives Guéhenno possèdent le texte intégral du récit de ce voyage, publié en extraits dans Le Figaro. (Voir le cahier bleu sombre. ) Cf. « Choses vues à Madagascar », Le Figaro Littéraire, 17 novembre 1956.

 

  • Septembre 1956

Rencontres internationales de Genève sur le thème « Tradition et Innovation » (Cf. Caliban et Prospero).

 

  • Novembre 1956

Arrestation de Lucien Hanoun, ancien khâgneux de Lakanal, rédacteur de 17 numéros de La Voix du soldat, journal communiste destiné aux appelés d’Algérie, depuis septembre 1955. Guéhenno écrira aux autorités françaises pour s’inquiéter de sa situation, en refusant de participer à une campagne publique, craignant sa récupération par les communistes.

 

  • 3– 4 novembre 1956

Article de Guéhenno, « Le rajeunissement de la France », dans Le Figaro.

 

  • 17 novembre 1956

Texte de Jean Guéhenno sur Madagascar dans Le Figaro Littéraire, « Choses vues à Madagascar ».

 

  • 29 – 30 décembre 1956

Article de Guéhenno, « La vraie révolution », dans Le Figaro.

 

  • 1957

Jean Guéhenno : La Foi difficile (Cf. André Rousseaux, « L’humanisme inquiet de Guéhenno », repris dans Littérature du XXe siècle, tome V, Albin Michel, 1958, pp. 175-184.)

 

  • Février 1957

Jean Guéhenno Commandeur de l’Ordre des Palmes Académiques.

Sortie de La Foi difficile, Grasset.

 

  • Juin 1957

La Foi difficile, Grasset, février 1957. Robert Abirached rend compte du livre dans La NRF, pp. 1107-1108. Voir aussi l’année 1962 (discours de J. Chastenet).

« […] J’avais été, comme tous, ébloui par cette grande lumière qui, vers la fin de la guerre, s’était levée du côté de l’orient et qui, en dépit de tout, se maintenait sur l’horizon. » (p. 44)

 

  • Septembre 1957

Voyage de Jean Guéhenno en Asie, article dans Le Figaro Littéraire, article (non publié en volume, semble-t-il).

 

  • Octobre 1957

Jean Guéhenno : « Lettre à quelques amis Japonais sur “ le mélange des cultures” ».

 

  • 1958

Jean Guéhenno est Commandeur de la Légion d’honneur.

 

  • Mars 1958

Jean Guéhenno, « Tolstoï : guerre et paix avec la mort », Le Figaro Littéraire, 1er mars 1958.

 

  • Septembre 1958

Installation de Jean Guéhenno au 35, rue Pierre Nicole.

 

  • 1er novembre 1958

Jean Guéhenno, « Le poète et son peuple », Le Figaro Littéraire, 1er novembre 1958.

 

  • 1er décembre 1958

Hommage à Roger Martin du Gard, 1881-1958, n° spécial de La NNRF, déc. 1958,

Jean Guéhenno, « Le sens d’un certain honneur », pp. 78-83.

 

  • 1959

Sur le Chemin des Hommes.

Prix Ève Delacroix pour Jean Guéhenno.

 

  • Janvier – février 1959

Voyage de Guéhenno en Afrique noire.

 

  • 1er février 1959

Jean Guéhenno, « Sur le Chemin des Hommes », La NRF, pp. 206-233. Le premier chapitre du livre (pp. 7-51 dans l’édition Grasset) lui a donné son titre.

 

  • 20 juin 1959

Article de Jean Guéhenno sur son voyage en Afrique noire, dans Le Figaro Littéraire, « Afrique libre, An 1 ».

 

  • 22 août 1959

Jean Guéhenno, « Pour le centenaire de sa naissance, Jean Jaurès député français », Le Figaro Littéraire.

 

  • 18 septembre 1959

Nice-Matin annonce la candidature de Jean Guéhenno à l’Académie française, au fauteuil de Robert Kemp.

 

  • 11 août 1960

Guéhenno signe (Sartre, Leiris, Laurent Schwartz, entre autres, interviendront) une lettre publique défendant Michel Raptis, alias Pablo, secrétaire de la quatrième Internationale trotskiste, arrêté aux Pays-Bas pour son aide matérielle et politique au FLN algérien.

 

  • 2ème quinzaine d’août 1960

Le manifeste des 121 n’est pas signé par Guéhenno

 

  • 17 septembre 1960

« Le joueur et le témoin », de Jean Guéhenno, dans Le Figaro Littéraire.

 

  • 1961

Jean Guéhenno : Changer la vie, mon enfance et ma jeunesse.

Retraite de l’Inspection générale pour Jean Guéhenno.

 

  • Février 1961

Jean Guéhenno, « Peïné ou le Paradis perdu », NRF, pp. 193-209. Il s’agit du deuxième chapitre de Changer la vie, Grasset, 1961.

 

  • 26 mai 1961, Guéhenno a été recruté par l’école française de Middlebury (Vermont États-Unis) comme « visiting professor» pendant la session des vacances d’été (du 1er juillet au 17 août). Il y fera un cours sur « le mouvement de la pensée en France de 1870 à nos jours » Lettre du 26 mai 1961 de Guéhenno à Ch. Brunold, alors directeur général de l’Inspection générale. ANF F17, 27848/67.

 

  • 3 juillet 1961

« Nous allons travailler ici [à Middlebury] : pendant six semaines. Je voudrais faire trente belles leçons sur la France, sur nos ancêtres du 18ème et du 19ème. »

 

 

  • 28 juillet 1961

« Ici [à Middlebury], je fais, chaque matin, un grand sermon sur la France, telle que je la vois. Il m'apparaît que les jeunes Américains à qui je parle savent moins bien espérer que les vieux Européens dont je suis. » (lettre à Wladimir d'Ormesson, BNF)

 

  • 6 octobre 1961

Guéhenno a « envoyé aujourd’hui à monsieur le Secrétaire perpétuel, Quai Conti, une lettre simple et cérémonieuse pour déclarer [sa] candidature au fauteuil d’Henriot ».

 

  • 12 au 25 novembre 1961

Séjour de Guéhenno en Inde, à New-Delhi.

 

  • 1962

Réédition du Rousseau de Guéhenno, sous le titre Jean-Jacques, Histoire d’une conscience, chez Gallimard (deux volumes – 1er vol. : En marge des Confessions 1712-1750 ; Roman et Vérité 1750-1758 – 2ème vol. : Grandeur et misère d’un esprit).

 

  • 4 janvier 1962

Dans Rivarol, « Daniel Halévy démasque l’imposteur Guéhenno ».

 

  • 10 janvier 1962

Guéhenno fait pendant une semaine des conférences en Belgique, une première sur les « Problèmes de l’humanisme d’aujourd’hui » et une autre sur « Rousseau et nous ».

 

  • 25 janvier 1962

Élection de Jean Guéhenno à l’Académie française.

 

  • 4 février 1962

Accident de Jean Guéhenno.

« M. Jean Guéhenno, membre de l'Académie française depuis l'autre semaine, a été renversé par une automobile, dimanche vers midi, alors qu'il traversait le quai Malaquais, en compagnie de son jeune fils, Jean-Marie, un enfant de douze ans. M. Jean Guéhenno, qui est âgé de soixante et onze ans, a été transporté à l'hôpital Laënnec. Il souffre d'une petite fracture d'une vertèbre et de contusions très douloureuses à la jambe droite. Son état n'inspire aucune inquiétude, mais il devra rester hospitalisé quelques jours. Il a réclamé les épreuves de son ouvrage sur Jean-Jacques Rousseau, qui va paraître prochainement. Son fils, qui avait également été renversé et conduit à l'hôpital, a pu regagner son domicile le soir même. » (Le Monde, 6 février 1962)

  • 28 mars 1962

Article dans Le Figaro à la suite de la tuerie d'El-Biar perpétrée par l'OAS : « La volonté de lumière ».  Le 15 mars 1962, un commando delta de l’O.A.S. a assassiné Marcel Basset, Robert Eymard, Mouloud Feraoun, Ali Hammoutene, Max Marchand, Salah Ould Aoudia. Voir : https://histoirecoloniale.net/l-assassinat-des-six-inspecteurs.html (J.-P. Rioux, ibid., article de G. Tillion ). « Les six hommes tués à El Biar sont des martyrs de cette foi  [cette volonté de répandre les lumières, changeant les « indigènes »en « citoyens » contre la volonté de puissance européenne et pour une Algérie nouvelle, réconciliée] », écrit Guéhenno.

 

  • 17 avril 1962

Projet de traduction en allemand de Changer la vie.

 

  • 28 juin 1962

Exposé sur « Jean-Jacques Rousseau et Genève » prononcé par Jean Guéhenno lors de la commémoration organisée par l’Université ouvrière pour le 250e anniversaire de la naissance de Rousseau (texte repris dans Caliban et Prospero).

 

  • 2 décembre 1962

« Vient l'armistice. L'optimisme invétéré qui vous habite reprend le dessus. D'immenses espoirs sont suscités en vous par la victoire des démocraties, par la Bonne Nouvelle dont Wilson se fait l'annonciateur, et aussi par cette "grande lueur à l'Est" qu'évoquera notre confrère Jules Romains. "Je m'accuse", écrivez-vous encore, "d'avoir été en ce temps ivre d'agir. Je croyais vraiment qu'un homme tout neuf était né, qui aurait des sens tout neufs : le sens du peuple, le sens du monde, le sens de l'avenir". » (Réponse de Jacques Chastenet au discours de Guéhenno lors de sa réception à l'Académie française.)

  • 6 décembre 1962

Réception à l’Hôtel du Pont-Royal, Paris 7ème, à l’occasion de la réception à l’Académie française de Guéhenno.

 

  • 1963

Conférence de Jean Guéhenno à Béthune pour le Comité de l’Alliance française.

Guéhenno fait des conférences en Belgique : « Les maladies de la civilisation » à Bruxelles et « Rousseau et nous », à Mons et à Charleroi.

 

 

  • 24 janvier 1963

Conférence de Jean Guéhenno à la salle des fêtes du Cercle alençonnais de la Ligue de l’Enseignement.

 

  • 2 février 1963

Paroles très chaleureuses de Jean Guéhenno sur l’élection de Jean Paulhan, dans Le Figaro Littéraire.

 

  • 20 février 1963

Pétition en faveur d’un statut « acceptable par les objecteurs [de conscience], un projet qui ne les laisse à aucun prix sous le contrôle militaire », envoyée au président de la République. Pétition signée par le Père Avril, Marcel Aymé, Claude Autant-Lara, Maître Robert Badinter, Bernard Blier, Claude Bourdet, Georges Brassens, Pierre Brasseur, André Cayatte, Gilbert Cesbron, Félicien Challaye, Jean Cocteau, Père Yves Congar, Jacques Debû-Bridel, Jean-Marie Domenach, René Dumont, Élise et Célestin Freinet, Jean-Galtier Boissière, Yves Gineau, Jean Guéhenno, Wladimir Jankelevitch, Claude Jamet, Charles-André Julien, Alfred Kastler, André Maurois, Clara Malraux, Louis Martin-Chauffier, Gabriel Marcel, Pasteur Roger Mehl, Jacques Mitterrand, Théodore Monod, Yves Montand, Pasteur Jacques Maury, Daniel Mayer, François Mauriac, Maurice Nadeau, Georges Navel, Jean Paulhan, François Perier, André Philip, Henry Poulaille, Abbé Pierre, Jacques Prévert, Serge Reggiani, David Rousset, Claude Roy, Mme Romain-Rolland, Laurent Schwartz, Simone Signoret, Michel Simon, Henri Tisot, Jean Vilar, Charles Vildrac. Reproduction de la lettre et liste complète des signataires, de tous horizons, in Louis Lecoin, Le Cours d'une vie, édité par l'auteur, 1965, p. 304-308.

  • Avril 1963

Jean Paulhan à  Guillaume de Tarde : « Je crois avoir gagné Jean Guéhenno à la cause de [Louis] Armand ».

 

  • 15 et 16 septembre 1963

Guéhenno est en Belgique pour des conférences.

 

  • 27 décembre 1963

Jean Guéhenno publie « Notre ‘vulgaire’ », Le Figaro.

 

  • 1964

Ce que je crois, de Jean Guéhenno.

 

  • 3 janvier 1964

Guéhenno fait de nouveau quatre conférences en Belgique.

 

  • 5 janvier 1964

Jean Guéhenno publie dans Le Figaro un article où il cite Renan et ses Feuilles détachées, « Cette fameuse ‘clarté’ ».

 

  • 7 janvier 1964

Guéhenno est à Mons, où il traite de « Ce que devrait être l’éducation populaire ».

 

 

 

  • 9 janvier 1964

Guéhenno parle à Anvers de « La crise de l’humanisme ou Problèmes de l’humanisme d’aujourd’hui ».

 

  • Mars 1964

Conférence de Jean Guéhenno au profit du Comité antituberculeux, à l’Hôtel de Paris, à Laval.

 

  • 30 juillet 1964

Jean Guéhenno publie « Pour la Paix… Pardonnez-nous, jeunes gens », Le Figaro Littéraire 30 juillet – 5 août 1964, p. 8.

 

  • 7 octobre 1964

Guéhenno, « La Liberté endormie », Le Figaro, p. 1.

 

  • 8 décembre 1964

Lettre de Guéhenno à Maurice Garçon (au sujet du projet de La Mort des autres). « Je vais continuer à travailler à ce livre sur 1914. Je ne suis pas sûr d'aboutir. C'est très difficile. Sans doute n'ai-je rien écrit de si dur et de si impitoyable. » Source : Archives de Fougères

 

  • 19 juillet 1965

« Le 14 juillet du tour », Le Figaro, Guéhenno y fait un parallèle avec le triste 14 juillet 1940.

 

  • 16 – 30 septembre 1965

Voyage de Jean Guéhenno en URSS, avec 8 autres membres de l’Institut (dont Jacques Chastenet).

 

  • 19 décembre 1965

Dans Le Monde, « Une certaine idée de la France » de Jean Guéhenno appelle à voter contre le Général de Gaulle. « Pour défendre la République » d’André Chamson appelle à voter pour le Général de Gaulle.

 

  • 1966

Jean Paulhan signe la pétition contre les bases de fusées du plateau d’Albion, avec Char, Giono, Sartre, Raymond Aron, Barthes, Guillevic, P. Emmanuel.

 

  • 3 février 1966

Jean Guéhenno dans Le Figaro Littéraire : « Il y a cent ans naissait… Romain Rolland – L’homme des ‘mauvaises causes’ ».

 

  • Mars 1967

Jean Guéhenno, « Renan » La NRF, pp. 965-982.

 

  • 1968

Jean Guéhenno : La Mort des autres.

 

  • 3 mai 1968

Jean Guéhenno signe ses ouvrages à la librairie Arthème Fayard de Grenoble.

 

  • Septembre 1968

Jean Guéhenno participe au journal parlé de Radio-Luxembourg.

 

  • 4 septembre 1968

Discours prononcé par Jean Guéhenno à Saint-Malo pour le deuxième centenaire de la naissance de Chateaubriand, « Chateaubriand et l’Académie » (repris in Caliban et Prospero).

 

  • 30 mai 1969

Article de Jean Guéhenno sur Jean Paulhan, dans Le Figaro : « Un esprit insaisissable ».

 

  • 1970

Participation de Jean Guéhenno au colloque sur Gide, au Collège de France.

 

  • 20 septembre 1971

Séjour du couple Guéhenno à Venise.

 

  • Mai 1972

Séjour, colloque international organisé, entre autres par l’Association des amis de Stendhal, à Bologne les 15-16-17 mai 1972 sur le thème « Stendhal e Bologna ». Départ pour Parme ensuite.

 

  • 7 juin 1973

Allocution de Jean Guéhenno à la Sorbonne pour la réception du prix Cino del Duca (texte intégral dans le Fonds Guéhenno de la BNF).

 

  • Avril 1977

Jean Guéhenno quitte Le Figaro.

 

  • Octobre 1977

Jacques Fauvet appelle Jean Guéhenno au Monde.

 

  • Février 1978

Émissions de Jean Guéhenno pendant une semaine, tous les matins, à 8 h moins 5 (« Matinales »), enregistrées avant en une seule fois.

 

  • 9 avril 1978

Entretien de Jean Guéhenno chez lui avec MRR (?) et Patrice Galbeau.

 

  • 21 juin 1978

Guéhenno rend compte élogieusement, dans Le Monde, du livre d’entretiens de Marcel Mermoz avec Jean-Marie Domenach, L’Autogestion, c’est pas de la tarte ! (Seuil).

 

  • 22 septembre 1978

Mort de Jean Guéhenno.

 

  • 1980

Carnets du vieil écrivain, publié par le Livre de Poche à 20 000 exemplaires.

[1] Un index partiel des noms cités dans Vendredi se trouve ailleurs sur notre site. Il contient une liste des articles publiés par Guéhenno.